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ont amené la Compagnie à réduire de 8 à 7 le nombre de ses lignes mexico-indo-occidentales ; au contraire le développement des affaires avec le Mexique a provoqué la création d’une communication directe par vapeurs entre Hambourg et ce pays, avec un départ tous les quinze jours. La Compagnie a favorisé la création de la Société italienne de navigation Italia, qui fait ses voyages entre Gênes et la Plata ; acheté les vapeurs de la maison A. C. de Freitas et Cie, qui desservaient l’Amérique du Sud, ainsi que ceux de la maison Gellatly Hankey et Cie faisant le service d’Anvers-la-Plata. En même temps la Hamburg-Amerika concluait un traité avec la Hamburg sudamerikanische Dampfschifffahrts Gesellschaft pour exploiter en commun les lignes sud-américaines ; et s’assurait, par un autre traité signé avec la Compagnie allemande de navigation Kosmos, une part du trafic entre Hambourg et les côtes occidentales du sud et du centre de l’Amérique. A la suite d’un voyage entrepris en Asie par M. directeur général de la Compagnie, M. Ballin, elle a institué un service régulier de vapeurs entre Canton, Hong-Kong et Shanghaï, et acquis le service postal entre Shanghaï, Kiaotchou, Chefoo et Tientsin. Elle a un établissement à Hong-Kong. Elle énumère les navires neufs entrés en service et ceux dont elle a fait l’acquisition au cours de l’exercice ; 15 vapeurs sont en chantier pour son compte. La capacité de la flotte a passé de 541 000 à 615 000 tonnes de registre brut, et l’âge moyen des navires est descendu de cinq ans à quatre ans et sept mois et demi.

Pour faire face à ces dépenses, la Hamburg-Amerika Linie a créé une seconde série d’obligations 4 1/2, dont elle n’a encore émis que 11 millions de francs ; d’une première série de 19 millions, elle a amorti plus de 3 millions. Elle expose la nécessité où elle se trouve d’agrandir ses installations au port de Kuhwärder et insiste pour que les autorités procèdent sans retard aux travaux d’approfondissement de l’Elbe : la dimension et le tirant d’eau sans cesse accrus des navires en font une nécessité. En 1902, d’ailleurs, la Compagnie pense pouvoir faire partir ses paquebots rapides du port de Cuxhaven, situé sur la mer du Nord, à l’embouchure et sur la rive gauche de l’Elbe, et qui sera relié à ce moment avec le réseau de chemins de fer, de façon à assurer un transport rapide et commode des passagers jusqu’à Cuxhaven. Les conseils de direction et de surveillance (Vorstand et Aufsichtsrath) expriment aussi l’espoir que