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complètement rédigé et copié. Mais je n’en puis répondre à une ou deux semaines près.

Ce mois de mai a été particulièrement laborieux. Il m’a fallu ces vingt-six jours écoulés pour rédiger mon chapitre sur L’insuccès final de Jésus chez les Juifs, et ses causes.

Quel soupir, lorsque j’écrirai le chapitre final ! Je voudrais que vous fussiez près de moi alors, afin de partager ma joie… et ma foi.

Adieu, mon ami, je vous serre les mains avec toute ma tendresse.


Flavigny-sur-Ozerain, 2 juin 1880.

Mon cher ami,

J’ai reçu, ce matin, le traité Plon. Encore une fois merci.

Pendant que vous avez négocié, j’ai poursuivi ma tâche et j’achève mon XLe chapitre.

Tout sera prêt à être livré à l’éditeur, je l’espère, dans le courant de juillet. Voulez-vous avoir la bonté de renouveler à la Revue des Deux Mondes mon abonnement, qui finit le 15 juin ?

Il y a deux livres, deux petits livres juridiques que j’aimerais à avoir : l’un, le Procès de Jésus, par Dupin ; l’autre, la Valeur de l’Assemblée qui condamna Jésus, par les frères Lehmann ; faites-moi envoyer ces deux volumes par Plon le plus tôt possible.

Adieu, mon ami. Je voudrais bien vous avoir près de moi quelques jours dans ma solitude. Ce sera possible, peut-être, en août, lorsque je corrigerai mes épreuves. Vous m’aiderez.

Je vous embrasse de tout cœur.


Flavigny-sur-Ozerain, 16 septembre 1889.

Mon cher ami,

La première révision de mes premiers placards ne peut être utilement faite que par moi. Il y a des retouches de texte, des remaniemens, quelques additions même qui doivent achever l’œuvre, et je ne puis rien communiquer avant que ces corrections ne soient terminées. Je vis absorbé dans ce dernier travail jusqu’aux premiers jours d’octobre.

Mais je serai heureux de vous confier la seconde épreuve, et, en la lisant avec soin, en me faisant vos observations critiques, vous pourrez alors me rendre un vrai service.