A l’autre extrémité de l’Asie, les agens des missions américaines, néerlandaises et allemandes exploraient à l’envi les îles de Bornéo et de Sumatra[1]. Ce sont des missionnaires hollandais, qui ont les premiers exploré la région de « Minehassa » dans l’île Célèbes ; Tomlin a obtenu les éloges de Petermann pour sa description des îles Bali et Samba.
Tel est, pour l’Asie, le bilan des services rendus par les missionnaires à l’exploration de ce continent. Passons maintenant à l’Afrique.
Les missionnaires catholiques y suivirent de près les navigateurs et les conquérans portugais. Ils s’attaquèrent d’abord au Nord-Est, puis à la côte occidentale et aux îles qui flanquent la côte Est, qui sont comme les avant-postes de l’Afrique sur la route des Indes orientales. Le Père Balthazar Tellez a recueilli dans son Historia general de Ethiopia (1660) les plus anciennes descriptions de l’Abyssinie, faites par des missionnaires ; quelques-unes remontent au milieu du XVIe siècle. C’est le Père Paëz qui a découvert et décrit les sources de l’Abaïoun (fleuve Bleu). L’exploration de l’Abyssinie a été continuée par des religieux français et italiens ; citons entre autres celle du Harrar, par le Père Taurin Cahagne, supérieur des missions catholiques d’Afrique ; celle du pays des Bogos et du Habab, par le Franciscain G. Sapeto ; et, enfin, le voyage au pays des Gallas et des Somalis, et aux îles Seychelles par le Père Léon des Avanchers (1850-1857). C’est un missionnaire italien, devenu cardinal Massaja, qui a donné la description la plus complète de la Haute-Ethiopie[2].
D’autre part, des Franciscains Carli (de Plaisance), Antonio de Cavazzi et A. Zucchelli ont donné les premières relations exactes sur le Congo (1654-1704). Leurs travaux furent continués par le Père Charles Duparquet, à qui ses belles explorations du Damaraland et des bassins du Counéne et du Zaïre ont valu d’être nommé correspondant de notre Muséum d’Histoire naturelle.
Au Sud-Est, le Père Terœrde et autres missionnaires Jésuites exploraient méthodiquement le bassin inférieur du Zambèze et