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LA TRAVERSÉE
DU
PAS DE CALAIS

BAC, PONT OU TUNNEL ?


I

Les grands travaux exécutés, depuis moins d’un quart de siècle, non seulement à Dunkerque, à Calais et à Boulogne, mais dans tous les ports de la côte anglaise qui leur font face ; le maintien d’une profondeur sensiblement constante, dans leurs chenaux et sur leurs passes ; les améliorations de toute nature apportées à tout ce qui concerne l’entrée, la sortie et l’accostage des navires ; la rapidité des manutentions opérées par des engins mécaniques très perfectionnés ; la certitude à peu près complète de pouvoir transborder en deux ou trois heures et quelquefois en un temps beaucoup plus court, sauf dans des cas exceptionnels de tempête, plusieurs milliers de voyageurs et de tonnes d’une rive à l’autre du détroit en toute saison et à tout moment du jour ou de la nuit, — toutes ces conditions réunies semblent avoir donné une satisfaction raisonnable et pratique aux principaux intérêts publics et privés et aux besoins du commerce et de la navigation. Mais les exigences de l’homme augmentent