Nous avons eu à la Revue de Paris le tri ? d’Olivier, je crains qu’on ne lui ait gâté des endroits ; il faut savoir, cher attique de Lausanne, que vous tombez avec Bonnaire en pleine Béotie. Il faut être le plus clair et le plus uni possible, jusqu’à ce que Olivier, par un séjour ici, soit convaincu qu’on le peut laisser aller sans dommage pour le goût du susdit excellent Bonnaire et Cie. Armand Marrast (notre républicain, vrai homme d’esprit et bon littérateur) a été charmé de cet article d’Olivier.
Je ferai un de ces jours régler le petit compte afin de vous dire ce à quoi vous avez droit.
Je ne sais encore ce que je vous écrirai pour la chronique, il n’y a rien, de moins en moins ; — nous sommes dans un intervalle de générations, il n’en pousse aucune, et les nôtres sont à tout.
Mme Valmore va bien et a près d’elle sa chère Ondine, assez bien portante, et toutes deux se souviennent fort de vous.
Mme de Tascher est à la campagne où elle a été fort malade ; elle a près d’elle sa fille, Mme Narvaez. Tout cet accident mariage a mis, outre nous, non du froid, mais de la distance ; car pendant des mois on ne la voyait plus.
Les Broglie sont allés chez nous. Olivier devrait, à l’occasion, revoir le duc de Broglie et Doudan ; ce sont, l’un le plus sérieux, et l’autre le plus aimable des esprits d’ici.
M. Vinet m’a écrit, à propos de mon article Pascal, la plus aimable lettre : remerciez-le en attendant qui je le fasse directement.
Nous avons un petit projet d’édition de Lettres de Lausanne[1] pour cet hiver ; j’y mettrais en tout ou en partie votre notice, chère Madame.
Bonjour, chère Madame, chers amis (et vos enfans aussi), je vous embrasse.
Soignez-vous.
Nous avons eu les fêtes de Juillet ; c’est la plus belle illumination qu’on ait eue depuis quatorze ans. Jamais dans une foule on n’a vu moins d’enthousiasme et plus de curiosité.
Ce 20 août.
Bonjour, chère Madame, cher Olivier ; je vais mieux ; il n’y
- ↑ Les lettres de Mme de Charrière (voir les « Portraits de femmes »).