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un vice-amiral, portera le titre de commandant en chef de la flotte de l’Atlantique.

Il y aura, affiliées aux flottes de la Manche et de l’Atlantique, mais distinctes d’elles, deux escadres de croiseurs, composées chacune de cinq, un peu plus tard six croiseurs cuirassés. Chacune d’elles sera commandée par un contre-amiral. Ces escadres pourront être détachées, pour des services spéciaux, des flottes auxquelles elles sont affiliées. L’escadre de croiseurs de la Manche sera dénommée la « première escadre » de croiseurs, l’escadre de l’Atlantique, la « seconde escadre » de croiseurs.

La flotte de la Méditerranée ne sera plus composée que de huit cuirassés et d’un nombre suffisant de croiseurs. Elle aura sa base à Malte, et sera commandée en chef par un amiral, avec un commandant en second qui sera un vice-amiral. Une escadre de croiseurs cuirassés sera attachée à l’escadre de la Méditerranée et portera le titre de « troisième escadre » de croiseurs ; elle sera commandée, comme les deux autres, par un contre-amiral et pourra, comme elles, être détachée pour des missions spéciales.

Toutes les réparations de la flotte de la Manche seront effectuées dans les arsenaux de la métropole, celles de la flotte de l’Atlantique le seront à Gibraltar, celles de la flotte de la Méditerranée le seront à Malte. Il n’y aura jamais plus de deux cuirassés en réparation dans le même temps pour la flotte de la Manche et jamais plus d’un pour les deux autres flottes.

La flotte de l’Atlantique sera mise deux fois par an sous les ordres du commandant en chef de la Méditerranée, une fois par an sous les ordres du commandant en chef de la flotte de la Manche, pour des exercices combinés.

Lorsque M. Pretyman, le secrétaire parlementaire de l’Amirauté, fit, le 6 mars 1905, à la Chambre des communes, son exposé sur le budget naval de 1905-1906, sorte de commentaire ou de complément de l’exposé présenté par lord Selborne lui-même, quelques jours auparavant, à l’occasion de la soumission de ce budget au Parlement, il parla de l’accueil très favorable fait par la presse et par l’opinion publique en Angleterre aux innovations résolues par l’Amirauté. Il fit observer que toutefois l’opinion avait été un peu trop portée à considérer comme des réformes distinctes les trois dispositions essentielles du document : la nouvelle répartition des flottes, l’élimination des anciens bâtimens plus ou moins impropres à la guerre, et les