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Immédiatement à l’ouest de la Cité se trouve le quartier du grand commerce, d’une étendue relativement peu considérable, mais d’une animation sinon égale, du moins comparable.

Ces deux quartiers constituent le centre des grands mouvemens de circulation de Londres, qui existent à toute heure du jour, mais qui sont infiniment plus considérables comme afflux vers ce centre dans la matinée, de sept à dix heures, et comme reflux vers la périphérie à la fin de l’après-midi les jours de semaine ou vers une heure le samedi. Le dimanche, la circulation y est des plus réduites. On a évalué à quinze cent mille personnes le nombre des visiteurs de la Cité et du quartier du grand commerce pendant une période de vingt-quatre heures ; cela fait, pour les jours ouvrables, un mouvement annuel de quatre cent cinquante millions de personnes.

Aux grands mouvemens quotidiens dont la Cité et ses environs restent le centre, s’ajoutent les mouvemens locaux de circulation et le transport des voyageurs correspondant au trafic des grandes lignes de chemins de fer, dont Londres est le lieu de concentration. J’estime, sans pouvoir trop préciser, que l’ensemble de cette extraordinaire circulation doit déplacer bien près d’un milliard et demi de personnes par an, le relevé des voyageurs transportés par les diverses lignes de chemins de fer en 1903 ayant atteint un milliard soixante-dix millions de voyageurs. Pour transporter cette masse, Londres dispose actuellement :

1° D’un réseau de grandes lignes de chemins de fer, qui aboutissent à douze garés principales situées dans les quartiers du centre ou peu éloignées de ces quartiers. Ces grandes lignes ont toutes des services suburbains très importans ;

2° D’un réseau de chemins de fer souterrains, établi ou en construction, sur lequel nous donnerons plus loin des détails complets ;

3° D’un réseau de tramways à la surface, originairement à traction par chevaux, traction qui est à présent presque partout remplacée par la traction électrique ;

4° De cent cinquante-neuf lignes d’omnibus, exploitées par deux Compagnies principales, et dont quelques-unes ont déjà substitué aux chevaux la traction mécanique, les constructeurs d’automobiles français ayant une part importante dans cette transformation.

N’étudiant ici que les transports en commun, nous passerons