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encombrant les chaussées. Donc, à la condition de se munir d’un nouveau billet quand ils changent de ligne, les voyageurs des lignes souterraines ont pratiquement la possibilité de profiter des croisemens. Mais il n’existe aucune jonction directe entre les lignes souterraines et celles des tramways de la surface. Ces tramways sont répartis entre trois groupes importans que nous devons mentionner afin de donner une idée complète des moyens de transport en commun sur rail.

Nous avons déjà parlé du groupe des tramways du Sud, exploité directement par le Conseil de comté, auquel il appartient ; c’est le moins étendu : il a environ 110 kilomètres.

Le groupe des tramways de l’Ouest, qui. est passé des mains de la London united tramway C° dans celles du groupe américain, est un peu plus long : il a 123 kilomètres.

Enfin le plus grand, celui du Nord, a une étendue totale de 146 kilomètres. La plupart de ses lignes appartiennent aussi au Conseil de comté ; mais au lieu d’être exploitées en régie directe, comme celles du groupe Sud, elles étaient affermées à une Compagnie. Elles vont aussi être transformées en lignes électriques.

Sans parler des sections urbaines des grandes lignes, le réseau des chemins de fer souterrains et celui des tramways à traction électrique ainsi constitué ont rénové les moyens de transport en commun, assurant, avec le concours des lignes d’omnibus, par toute l’étendue immense de la gigantesque agglomération qu’est Londres, un service infiniment préférable à ceux dont sa population disposait jusqu’à présent. Même si, comme je le crains, les résultats financiers donnent, aux débuts du fonctionnement de ce vaste système, certaines déconvenues, l’œuvre n’en demeurera pas moins digne d’attention de la part de tous ceux, — techniciens, administrateurs ou simples particuliers, — qui s’intéressent aux grandes questions municipales.


II. — PARIS

Une comparaison des moyens de transport en commun de Londres avec ceux de Paris n’est pas facile. Ni la superficie à desservir ni la population à transporter ne sont aisément comparables ; en outre, les mœurs des deux populations sont assez différentes. On peut cependant essayer, en étudiant les améliorations importantes qui viennent d’être réalisées, — ou qui sont en