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Hautes Etudes commerciales de Tokio, fondée en 1885, et par l’École des Hautes Études commerciales de Kobé, créée en 1903 ; il en sera ouvert prochainement deux nouvelles à Nagasaki et à Nagoya. Ces écoles n’acceptent que des élèves ayant terminé leurs cinq années de lycée et les répartissent entre six groupes : le commerce, la banque, les chemins de fer, la navigation, les assurances, le service consulaire. Après examen, il est délivré un diplôme de doctorat ès sciences commerciales.

L’enseignement moyen est destiné plus particulièrement aux élèves des lycées ayant terminé au moins les deux premières années de ces établissemens. Ces écoles, dites écoles spéciales de commerce, étaient déjà en 1903 au nombre de 34 publiques et 7 privées. À la même époque, l’enseignement élémentaire se donnait dans 16 écoles élémentaires de commerce dans lesquelles on entrait après avoir suivi les quatre années de l’enseignement primaire. On comptait aussi 69 cours de perfectionnement annexés aux écoles primaires. Placé sous le contrôle du ministre de l’Instruction publique, attentivement surveillé par des inspecteurs spéciaux, l’enseignement commercial au Japon prétend, on le voit, rivaliser avec celui de l’Europe.

L’enseignement qui nous occupe est fort restreint en Norvège. Il ne donne lieu à aucune école supérieure et ne comprend que deux écoles moyennes créées pas des municipalités, à savoir le Gymnase commercial de Christiania, fondé en 1875 et le Gymnase commercial de Bergen, qui date de 1904. La durée régulière des études y est de deux ans et elles sont mixtes pour garçons et filles. En outre de ces écoles publiques il y a beaucoup d’institutions privées qui prennent le nom de commerciales, mais malheureusement la plupart d’entre elles ont des maîtres d’une culture insuffisante. Cependant il faut citer comme la plus réputée l’Église d’Ottotreider à Christiania dont on a pu apprécier les intéressans travaux à l’Exposition de Paris de 1900. Quant à la situation des apprentis, elle n’est réglementée par aucune loi ; on s’en rapporte pour leur éducation pratique au bon vouloir des patrons. Espérons que l’Association des anciens élèves du Gymnase commercial de Christiania qui, sous le nom de Club commercial, jouit d’une certaine influence, pourra être utile au développement si désirable et si en retard de l’enseignement commercial en Norvège.

Dans les Pays-Bas l’enseignement commercial proprement dit n’a pris corps que dans les dix dernières années, si l’on