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opinions, de toutes les confessions : dans la lutte obscure qu’ils mènent sans trêve, ils offrent l’exemple d’un dévouement qu’aucun autre pays n’a dépassé : on peut être sûr qu’ils ne s’arrêteront pas dans leur recherche infatigable et leurs conquêtes, et que l’élan donné par eux ne pourra plus tomber.

Ceci est singulièrement réconfortant. Contre le mal moral de l’individualisme qui menace, surtout dans les classes aisées, l’enfant et la famille, le remède ne peut être qu’individuel et moral : c’est aux parens à veiller. Mais quant à l’enfant pauvre, si l’on regarde tout ce qu’ont fait pour son bien tant d’hommes et de femmes charitables, on a le droit de prendre confiance et espoir dans l’avenir. De toutes parts on voit les bonnes volontés naître et s’empresser ; et pour le protéger contre le mal social, celui qui vient de la surpopulation, du travail industriel et de la misère, on trouvera toujours les activités les plus généreuses et les plus fécondes.


LOUIS DELZONS.