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quelles sont les sociétés existantes et prospères qui pourraient admettre des femmes et des enfans. Dans les campagnes ils étudient la situation mutualiste des localités où ils vont en villégiature, et, s’il n’existe pas de mutualité dans la localité, ils s’informent de celle qui correspondrait le mieux aux désirs ou aux besoins des habitans, car souvent, dans les milieux ruraux, un syndicat agricole, une caisse contre la mortalité du bétail, une société d’assurances agricoles contre l’incendie, une caisse de crédit ont plus de chances d’aboutir, dans les débuts, qu’une société de secours mutuels, proprement dite. Toutes ces informations sont transmises au comité qui décide. En 1905, l’Union avait créé 75 mutualités, et en 1906 elle avait à résoudre 180 projets de sociétés de secours mutuels.

Entre toutes ces sociétés qu’elle a inspirées ou constituées sous son patronage, entre toutes ces sociétés qu’elle subventionne, l’Union mutualiste a voulu nouer un lien. Elle les a donc groupées en 1903 en fondant l’Union centrale mutualiste. Chaque société garde son autonomie absolue, mais l’Union centrale, non seulement assume la défense des intérêts de ses sociétés adhérentes, mais encore elle assure à tous leurs membres des avantages nouveaux ou supplémentaires : 1° une allocation renouvelable pour les cas d’invalidité qui ne résultent pas d’accidens du travail ou de fautes personnelles, qui ne sont pas prévus par les statuts de leurs sociétés respectives, ou qui surviennent avant l’âge fixé pour le versement d’une retraite ; 2° à l’occasion de leur veuvage, aux femmes appartenant ou dont les maris appartenaient aux Sociétés unies, une allocation également renouvelable ; 3° aux femmes des membres participans et aux participantes des Sociétés unies une indemnité au moment de leurs couches ; 4° aux Sociétés unies la possibilité de faire profiter leurs membres des établissemens créés, dans l’intention de mutualité ou d’humanité, par les personnes ou institutions particulières qui s’intéressent à l’Union ; 5° elle s’occupe de l’organisation de tous services utiles aux Sociétés unies, tels que mutation, mise en subsistance, constitution de caisses autonomes pour les retraites, etc. ; 6° elle provoque encore la création de sociétés de secours mutuels. Afin de ne pas grever le budget des sociétés, la cotisation n’est que de 0 fr. 50 pour 100 sur le produit annuel des cotisations de leurs membres participans respectifs.

L’Union mutualiste des Françaises, on le voit, par sa