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Doucet, les Fils de François Ier [1], le Petit roi du masque noir [2], les Sondeurs d’abîme [3].

Ceux qui aiment les romans d’aventures trouveront à se satisfaire dans les Voleurs de foudre [4], par Paul d’Ivoi, — les Aviateurs des Andes[5], de Marc Janin, — Au-dessus du continent noir [6], du capitaine Danrit, — le Record du Tour du monde [7], de Léon Berthaut, avec les dessins de Robida, — le Dominateur de la Malaisie [8]. Ceux qui préfèrent les Vieilles chansons pourront goûter le charme délicieusement suranné des mélodies de nos pères dans le recueil Vieilles chansons, Pour les cœurs sensibles [9], illustré d’un pinceau gracieux par M. Brissaud, — le voyage au Pays des Chansons [10] de Georges Montorgueil, avec les brillantes aquarelles de Job.

Mais quelle œuvre d’imagination pourrait être comparée à ce qui est, à ce qui se découvre aujourd’hui ?

Dans cette voie illimitée de toutes parts, puisqu’elle a non plus seulement le monde inexploré, mais le ciel pour domaine, où l’on risque à chaque minute sa vie, la France a conquis et garde la première place. Le rêve d’évoluer comme les oiseaux dans l’atmosphère, nos aviateurs l’ont réalisé. Dans le substantiel et savant ouvrage où il a résumé l’historique de l’Aérostation et de l’Aviation [11] M. Max de Nansouty cite ces prophétiques paroles, prononcées en 1870 par le savant anglais Glaisher, directeur du Bureau météorologique de Greenwich : « Il n’y a point de frontière dans le règne de l’idée, et les conquêtes de l’esprit humain appartiennent à tous les peuples du monde. Cependant chaque nation civilisée est appelée à donner son contingent dans la grande œuvre de l’étude de la nature et à choisir les branches qui appartiennent à son génie. C’est la France qui a donné au monde les ballons. C’est à la France qu’il appartient de développer la conquête de Charles et de Mongolfier. »

Elle n’a pas failli à sa mission, et l’aurore du XXe siècle aura vu ses dirigeables évoluer dans le ciel, puis, à l’exemple des frères de Wright, s’envoler dans l’espace et descendre des nues ses aéroplanes qui, plus lourds que l’air, auront pris audacieusement sur lui leur point d’appui, pour s’élever dans un merveilleux coup d’aile au-dessus de la mer et de l’horizon et venir atterrir comme l’intrépide Louis Blériot dans le pays même, voisin et ami, où se réalisait ce qui semblait irréalisable. Par quelle voie est-on arrivé à rendre possible l’illusion, on l’apprendra dans ce savant travail, à la portée

  1. Delagrave.
  2. Delagrave.
  3. Delagrave.
  4. Boivin.
  5. Boivin.
  6. Flammarion.
  7. Mame.
  8. Delagrave.
  9. Plon.
  10. Boivin.
  11. Plon.