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l’entrée du bois de Saulny. La 2e brigade de voltigeurs se tint avec le général Deligny au col de Lessy.

Le maréchal Bazaine resta à Plappeville avec son état-major.

Dès le début de la bataille, l’ennemi fit effort contre notre droite ; Sainte-Marie-aux-Chênes, un instant occupé parle 0ecorps, fut écrasé d’obus et dut être abandonné. Roncourt fut ensuite attaqué, et le 0e corps, bien qu’il fut soutenu par la brigade de cavalerie du Barail et d’autres élémens de même, arme, finit par l’évacuer.

Dans le 4e corps, la division Lorencez n’avait pas tardé à être portée en ligne, à gauche de la division Grenier.

Dans le 3e corps, une brigade, tenant bien le bois de Géni-vaux, avait couvert efficacement la partie de notre front défendue par les divisions de ce corps d’armée.

Dans le 2e corps, les positions occupées avaient été facilement gardées, et, de ce côté, l’ennemi se contenta d’une démonstration de mouvement tournant vers Jussy, mouvement qui fut repoussé par la brigade Lapasset.

Le 19 août au matin, la division de Cissey, après une marche de nuit rétrograde, pénible et difficile, sur une route encombrée d’impedimenta, atteignit enfin le village de Voippy.

Après quelques heures de repos bien courtes, et dès cinq heures, son chef la faisait rassembler provisoirement, puis, conformément aux ordres reçus, l’établissait au-dessous du fort Saint-Quentin.

Une pluie diluvienne avait mis dans un état lamentable nos malheureux soldats, démunis de tout, puisqu’ils n’avaient pas eu le temps de reprendre leurs effets, laissés au bivouac de la veille, quand on avait commencé la bataille de Saint-Privat. Ces braves garçons, résignés et admirables en tout, nous rendaient plus malheureux encore, en raison de leurs souffrances et de leurs privations, qu’ils enduraient après des heures de combat acharné et sans avoir pris le repos nécessaire.


III. — COMMENCEMENT DE L’INVESTISSEMENT. — ENCERCLEMENT DE L’ARMÉE DE METZ. — TENTATIVES DE PERCÉE DES 26 ET 31 AOUT

A partir du 20 août, commence l’encerclement de l’armée et de la place de Metz ; il sera soigneusement assuré par les Allemands !

Notre général en chef va, au fond, rester passif jusqu’à la