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Depuis 1903, le déficit a disparu. Les emprunts contractés ont servi à racheter des chemins de fer, à organiser l’armée, à acquérir un matériel de guerre excellent. Les excédens budgétaires ont permis de constituer un trésor d’environ 20 millions de dinars (francs). Le gouvernement dispose en outre d’un reliquat de 46 millions sur le produit du dernier emprunt et de 52 millions, constitués par l’encaisse de la Banque nationale, de la Banque hypothécaire, des chemins de fer et des administrations publiques, soit au total 120 millions. Le pays était donc particulièrement bien, préparé au point de vue financier. On évalue les dépenses journalières de la campagne à 700 000 dinars. Dès lors, la Serbie aurait de l’argent pour six mois. En attendant, un moratorium de trois mois a été établi pour toutes obligations nées d’affaires commerciales ou de lettres de change, tous contrats civils, sauf pour les baux. Une prime sur l’or a fait son apparition : elle est en ce moment d’environ 2 et demi pour 100.

Le budget serbe a doublé en quinze ans. En 1898, il était de 63 millions, en 1906 de 89 millions ; les prévisions de 1912 s’élevaient à 130 millions, soit, pour 2 900 000 habitans, environ 43 francs par tête.

La Dette, au 1er janvier 1912, comprenait :


Capital restant en circulation.
La rente 4 pour 100 1895 pour 335 millions.
Les lois 2 pour 100 1881 pour 22 —
Les lots tabacs 1888 pour 9 —
Le 5 pour 100 des monopoles 1902 pour 57 —
Le 4 1/2 pour 100 1900 pour 92 —
Le 4 1/2 pour 100 1909 pour 148 —
Le 4 1/2 pour 100 1910 (Ouprava fondova) pour 30 —
Le 4 1/2 pour 100 1911 pour 30 —
723 — de capitat.

Soit 240 francs par tête d’habitant. Le service annuel exige 32 millions de francs. Les chemins de fer rapportant environ 7 millions net, il resté une charge réelle, du chef de la Dette, de 25 millions, qui absorbe à peu près le cinquième des rentrées annuelles.

Les emprunts de 1902, de 1906 et de 1909 sont gagés par les revenus de l’Administration des monopoles disponibles après