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DIXMUDE

UN CHAPITRE DE L’HISTOIRE DES FUSILIERS MARINS



II[1]


VII. — LES PREMIERS EFFETS DU BOMBARDEMENT

Le quartier général belge a-t-il jugé que son front de la route d’Ostende était trop excentrique, et que la ligne de l’Yser lui offrirait un plus solide épaulement ? C’est probable. Et, à ce compte, notre diversion sur Beerst n’aura pas été complètement inutile, puisqu’elle aura permis le repli en bon ordre des troupes belges ; mais, d’autre part, du fait de cette diversion et du renforcement des troupes allemandes, l’offensive sur Thourout n’a pu se préciser : les goumiers sont rentrés à Loo ; le reste de la cavalerie française a dû suivre le mouvement. Tout le terrain est dégagé devant Dixmude, et l’ennemi, grossi de nouvelles formations, et qui a reçu d’Anvers son artillerie lourde, devenue disponible par la chute de la ville, va pouvoir reprendre en toute sécurité l’attaque de nos positions, combinée avec une action parallèle sur les lignes du bas et moyen Yser. Pour l’intelligence de ce qui va suivre, il convient en effet de se rappeler que la défense de Dixmude et celle de l’Yser, puis, après que l’Yser aura été forcé, la défense de la voie ferrée de Caeskerke-Nieuport, sont intimement liées et que Pervyse et Ramscappelle mènent aussi bien à Furnes que Dixmude, Pollinchove ou Loo.

  1. Voyez la Revue du 1er mars.