Page:Revue des Deux Mondes - 1915 - tome 27.djvu/938

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les marins des Alliés dans une position délicate, où il semble même qu’ils n’aient plus à compter sur la diversion, trop tôt escomptée, des forces russes. L’escadre de la Mer-Noire a fait toutefois de son mieux par son activité, par le choix judicieux de ses opérations côtières, pour masquer le défaut d’une coopération dont l’échéance s’éloigne de plus en plus.

Tout arrive cependant, et nous n’en sommes assurément pas, même là-bas, dans le Levant, où tout paraissait et eût pu être en effet si facile, dans la position de Wellington, le 18 juin 1815, il y a juste cent ans, lorsque, à 7 heures du soir, au moment de la crise finale, il répondait à qui lui demandait ses derniers ordres : « Pas d’autres que de tenir ici le plus longtemps possible ! » Non seulement nous tiendrons, mais encore nous avancerons et nous viendrons à bout de tous les obstacles.


Contre-Amiral DEGOUY.