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Le décret du 20 décembre a prescrit des remboursemens de 20 pour 100 du solde, pour chacun des trois premiers mois de 1915.

Un décret du 4 août augmenta d’un tiers la limite normale de la circulation des instituts d’émission, qui auront à payer une taxe annuelle de 1 pour 100 sur ces billets. Un décret du 13 août éleva la limite d’un second tiers, aux mêmes conditions. Un décret du 23 novembre 1914 l’éleva encore d’un tiers, sur lequel les instituts paieront 2 pour 100 d’impôt. La limite normale est donc doublée.

Le décret-loi du, 22 septembre 1914 ordonna à la Banque d’Italie de remettre au ministre du Trésor 100 millions de billets, qui serviront à faire, au taux de 2 pour 100, des prêts aux provinces et communes pour travaux publics décidés avant le 31 décembre 1914. Ces prêts seront faits par l’intermédiaire de la Caisse de dépôts et de prêts : elle paiera au Trésor 1 pour 100 d’intérêt, qui sera versé au fonds de garantie des billets d’Etat.

Le même décret du 22 septembre autorisa le ministre du Trésor à réclamer aux trois instituts d’émission une somme de 200 millions, qu’il avancera en compte courant, au taux de 3 pour 100 l’an, à la Caisse de dépôts et de prêts. Cette somme a été portée à 400 millions le 23 novembre 1914. Les avances sont garanties par des titres de rente 3 1/2 pour 100 appartenant à la Caisse de dépôts et de prêts.

Un décret du 24 novembre 1914 reporte au 31 décembre l’exécution des engagemens de Bourse, qui seront majorés d’un intérêt de 4 pour 100 pour les opérations portant sur les fonds nationaux et de 5 1/2 pour les autres. Le 20 décembre, on recula cette échéance au 31 mai 1915.

Un décret du 18 août. 1914 autorisa le ministre du Trésor à émettre pour 250 millions de billets d’Etat de 10 et de 5 lire, au-delà de la limite de 525 millions fixée par la loi du 9 juillet 1914, ainsi que des bons de caisse de 2 lire et de 1 lira. Ces billets et bons doivent être garantis par des monnaies divisionnaires d’argent, immobilisées à cet effet dans les Trésoreries d’Etat, y compris le contingent autorisé par les conventions de l’Union latine et non encore frappé, soit 46 millions.

Un décret du 19 septembre 1914 doubla la somme que les instituts d’émission sont tenus d’avancer au Trésor et la répartit à raison de 230, 60 et 20 millions entre les Banques d’Italie,