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réserve, soit six divisions de réserve qui, précédemment, se rattachaient à la 3e armée.

La 3e année (général Ruffey), se composant de trois corps d’armée : le 6e corps (général Sarrail), le 5e corps (général Brochin) et le 4e corps (général Boëlle). Cette armée, sous la protection du 6e corps en couverture, constituée dès le début d’août entre Meuse et Moselle, s’était concentrée sur les Hauts-de Meuse de Saint-Mihiel à Damvillers, le quartier général à Verdun.

A la veille de la bataille des Ardennes, la situation des trois corps de la 3e armée était la suivante : le 6e corps (général Sarrail), après s’être concentré dans la plaine de Woëvre, autour de Vigneulles, s’était porté en échelon dans la région Nord-Est de Verdun, quartier général à Fresnes à partir du 14 août ; puis il avait avancé dans la direction de Beuveilles, quartier général à Spincourt. Le 5e corps (général Brochin) doit surveiller le débouché de Longuyon dans la direction de Tellaucourt. Le 4e corps (général Boëlle), à gauche de la 3e armée, en liaison avec le 2° corps de la 4e armée, a pour objectif la Basse-Vire dans la direction de Virton, tandis que ses gros sont sur la Chiers.

La 3e armée et l’armée de Lorraine réunies, plus la 7e division de cavalerie, font un total de plus de 200 000 hommes, dont près de la moitié de troupes de réserve, disposés en un vaste demi-cercle en avant de Verdun : nous indiquerons tout à l’heure le rôle offensif qui est destiné à ces deux armées dans la pensée du haut commandement français.

La 4e année (général de Langle de Cary) ; c’est une formation plus puissante que les deux précédentes. Au 20 août, avec le renfort que lui apportent une partie du 9e corps (détaché de l’armée du général de Castelnau) et la division du Maroc, elle ne comprend pas moins de six corps actifs et deux divisions de réserve, sans compter la cavalerie, soit plus de 250 000 hommes.

De l’Est à l’Ouest, c’est, d’abord, le 2e corps (général Gérard) ; après qu’une de ses divisions eut livré, le 10 août, le combat de Maugiennes auquel prit part également le 4e corps, ce corps a bivouaqué en deçà de la frontière française, en face de Virton ; sa liaison, à l’Est, se fait par Monlmédy avec le 4e corps (13e armée) ; — le corps colonial (général Lefèvre) qui a pris ses