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RETOUR EN EGYPTE. EN LIBYE

La presqu’île de Gallipoli évacuée, la division néo-zélandaise regagne l’Egypte où elle se renforce d’effectifs nouveaux, venus directement du Pacifique. Parmi ceux-ci, il y eut, notamment, une Rifle Brigade qui, à peine débarquée près du Caire, fut engagée sous les ordres dégénérai Wallace contre les Senoussis. Et le plateau libyque devint le champ d’étonnantes batailles, tandis qu’un autre groupe néo-zélandais assurait et maintenait libres les communications de cette audacieuse entreprise. Ce fut cette Rifle Brigade qui, le 23 décembre dernier, attaqua, aux côtés du 15e Sikhs, les Senoussis retranchés dans le Djebel Medua, emportant une crête jugée inexpugnable aux mains des Arabes révoltés. Si les nôtres y laissèrent 64 des leurs, l’ennemi perdit 370 tués et 82 prisonniers. Des Maoris, dont on n’a pas oublié les manifestations loyalistes en 1914, s’y distinguèrent et on les vit revenir dans une triomphale chevauchée, montant des chameaux captifs.

Les Néo-Zélandais abandonnèrent, alors, ce domaine des sables et des rochers désertiques du plateau libyque pour se reformer devant les bords connus du canal de Suez. Mais ils n’y vinrent plus pour défendre cette ligne de communication capitale. Le temps avait marché depuis et, maintenant, on passait à l’offensive. Sir Archibald Murray commençait ces marches conquérantes qui l’amènent, aujourd’hui, aux portes de Gaza, à la tête d’effectifs dont l’importance étonnerait si, sans indiscrétion, on pouvait les chiffrer. Maintenant, son successeur, le général sir Edmund Allenby, s’y prépare de nouveaux lauriers. Et voici encore, sur ces pistes solitaires, les Néo-Zélandais membres de cette glorieuse Anzac Mounted Division qui, par ses épiques chevauchées avec le Bikamir Camel Corps, vinrent cueillir des milliers de prisonniers dans El Arish.

Les Néo-Zélandais encore, le 3 août 1916, défendirent le mont Royston contre de furieux assauts turcs, enlevant à l’adversaire 4 000 hommes d’un seul coup, plus 1 251 tués qu’abattit, pour sa part, la Canterbury Mounted Riffles.

Ces derniers incidens ne retenaient, à vrai dire, qu’une faible partie des troupes néo-zélandaises. Considérablement renforcés par de constans apports, les Anzacs formaient autour du