cela, et vous me trouverez tout disposé à vous venir en aide, avec l’agrément du médecin[1].
Musset parle de strophes ; il n’en donnera plus à la Revue avant deux ans ; mais novembre de cette même année verra naître un charmant proverbe : Il faut qu’une porte soit ouverte ou formée.
En 1851, la Revue publia Bettine, et ce fut la fin. Entre temps, le Caprice sera joué ; on l’accueillera avec enthousiasme ; désormais la scène française sera ouverte à l’auteur immortel des Nuits, et cela par la volonté et les efforts d’un ami : F. Buloz, et d’une artiste : Mme Allan Despréaux.
En 1846, Musset fut malade encore. J’ai sous les yeux une lettre du poète, que F. Buloz a datée : 4 septembre 1846. C’est un meâ culpâ que cette lettre : elle laisse entrevoir un désaccord assez vif entre les deux amis, un désaccord antérieur à la maladie de Musset, et deviner des torts dont celui-ci, gentiment, demande pardon à son ami, — et pouvait-on tenir rigueur à Cœlio ?
« Je relève d’une fluxion de poitrine qui m’a mis un peu d’eau dans mon vin, et qui m’a calmé notablement la tête. J’ai eu tort envers vous, et je vous en demande pardon. Je suis confiné dans ma chambre comme un soldat aux arrêts. Impossible de mettre le nez dehors ; si vous avez pour deux sous de charité, et pour autant de grandeur d’âme, ne me gardez pas rancune, et ne vous vengez pas de ma mauvaise humeur passée. Envoyez-moi quelqu’un. Ce serait de votre part une bonne action que de venir me voir. « Bien à vous.
Ces changemens d’humeur chez Musset, ces irritabilités suivies de repentirs subits et aimables, c’est le côté jeune de