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« Visite de Louis à P. de Musset. Celui-ci retire sa lettre, et Louis croit pouvoir se dispenser de lire ma réponse à Paul de Musset ; je n’accepte pas ce procédé, et j’écris le billet qui suit en envoyant ma lettre à Paul de Musset, par la poste. »

Voici ce billet :


« Mon cher Monsieur,

« J’ai lu votre lettre et vous n’avez pas lu ma réponse. En cela, la part n’est pas égale, et je n’approuve pas mon fils de ne vous avoir pas lu au moins une réponse, qui est moins vive que la missive qui l’a provoquée. Je crois donc devoir vous l’envoyer, après quoi, si vous le voulez, nous brûlerons l’une et l’autre. C’est ce que nous pourrons faire lorsque vous rendrez visite à Gerdès, en nous expliquant plus amicalement. Il est bon, d’ailleurs, que vous preniez connaissance de ce qui touche à M. de Montalivet, qui n’a jamais eu que de bons procédés pour votre frère.

« Tout à vous,

« F. BULOZ[1].

« 6 mars, 8 heures du soir. »


Enfin, voici la réponse de F. Buloz à la lettre du 5 mars qu’avait écrite Paul de Musset :


« Paris, le 6 mars 1867.

« Mon cher Monsieur,

« Je suis bien surpris de la réponse que je reçois ce matin de vous à une lettre qui date de plus d’un mois, et je suis vraiment au regret de vous avoir écrit cette lettre que vous m’aviez demandée sur l’édition des œuvres de votre frère. Aussi, me ferez-vous plaisir de la supprimer, puisqu’on voulant vous rendre service on vous désoblige. Je ne désire qu’une chose, c’est que mon nom ne figure jamais dans ces débats, et je n’aurais pas songé à l’y mettre, sans la demande que vous m’aviez adressée.

« Vous voulez absolument qu’il n’y ait pas d’inexactitude dans votre Notice ; ce serait peut-être à d’autres de prononcer, mais je ne me disputerai pas avec vous pour cela.

  1. Inédite.