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Toutes les disponibilités (10e corps d’armée) étaient données au général de Maud’huy, qui disposait à partir du 1er octobre, 0 heure, d’une « Subdivision de la 2e armée » ainsi composée : Le 10e corps d’armée (en marche vers le Nord de Querrieux sur Acheux, 19e et 20e divisions). Le corps de cavalerie Conneau déjà engagé en couverture sur le Cojeul au Sud-Est d’Arras face à Cambrai (1re, 3e, 5e et 10e divisions de cavalerie), renforcé par un soutien de deux bataillons du 70e régiment d’infanterie du 10e corps d’armée, débarqué en auto le 30 à midi à la sortie Est d’Arras sur la route de Cambrai. Deux divisions d’infanterie en cours de débarquement et qui devaient former un corps provisoire sous les ordres du général d’Urbal : la division Fayolle à Lens, et la division Barbot à Arras.

Le Commandant de la Subdivision d’Armée devait avoir pleine autorité en tout ce qui concernait les opérations tactiques. Pour toutes les autres questions (ravitaillement, évacuations, services…) les trois grandes unités de la subdivision continuaient à relever directement de la 2e armée.

Le général de Maud’huy devait avoir son Quartier Général à Acheux, le 1er octobre à 10 heures.

La mission dévolue à la subdivision d’armée, après qu’elle serait réunie dans la région d’Arras, consistait à agir sur l’aile droite des forces allemandes qu’attaquait de front le reste de la 2e armée, aile droite qui paraissait se trouver vers Bapaume.

A neuf heures 40, j’entendais dire que le corps de cavalerie qui tenait encore Hamelincourt, à la gauche des territoriaux, avait déjà perdu Saint-Léger et Croisilles-sur-la-Sensée.

A neuf heures 45, le colonel Monroë, chef d’Etat-major du corps d’armée provisoire, me téléphonait pour demander si l’on avait vu son Commandant de corps d’armée, le général d’Urbal, pour le moment introuvable.

A 10 heures 15, l’aviation de l’armée rendait compte qu’à 9 heures du matin plusieurs colonnes ennemies, dont l’ensemble était évalué à un corps d’armée, avaient été vues franchissant, en marchant vers le Nord, la route Bapaume-Cambrai.

Je pris le téléphone, et, non sans peine, j’obtins vers 11 heures une communication avec Acheux, où je passai ce premier renseignement à l’Etat-Major du général de Maud’huy : « A 9 heures 15, plusieurs colonnes ennemies, dont l’ensemble