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L’ARMÉE QU’IL NOUS FAUT.

La loi des cadres et effectifs, qui fixera, d’après les besoins définis par la Loi d’organisation, ce qui sera nécessaire en cadres et en hommes pour cette armée de paix ; La loi de recrutement enfin, qui, s’appuyant sur les précédentes, en déduira la durée du service dans l’armée active comme dans les réserves, le mode d’incorporation des classes, etc…

À vrai dire, ces trois lois forment un tout indissoluble, dont les trois parties s’enchaînent obligatoirement dans l’ordre indiqué ci-dessus.

Il n’est pas d’ailleurs à craindre que beaucoup de temps soit nécessaire pour mettre ainsi le problème sur pied et pour le faire aboutir.

On peut voir dès maintenant que les études sont assez avancées pour être présentées, dans leur entier, à bref délai ; et si, pour résoudre intégralement le problème, on emploie quelques semaines de plus que si on n’en avait abordé qu’une partie, on aura, en définitive, gagné du temps, puisqu’on aura fait une œuvre d’ensemble, rationnelle et durable, au lieu de s’être contenté d’une solution partielle, sujette à révision à brève échéance.

Et, pour terminer, n’est-ce pas seulement grâce à une organisation militaire mûrement étudiée et logiquement établie qu’il sera possible aujourd’hui de réaliser l’effet maximum avec un effort minimum ? N’est-ce pas aussi grâce à cette organisation militaire qu’on obtiendra ultérieurement la certitude de la paix avec la garantie de l’exécution des traités indispensable pour poursuivre progressivement et sûrement la réduction de nos effectifs jusqu’à une limite qu’on n’oserait peut-être entrevoir aujourd’hui ? N’est-ce pas, en définitive, cette organisation rationnelle qui, dans le présent comme dans l’avenir, nous procurera le plus grand allégement de nos charges militaires ?


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