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C’est d’un heureux présage, pour la solidité des assises que ce traité a contribué à donner à notre base navale de l’Indo-Chine. Il a lié sa prospérité, dans l’avenir, à celle des riches provinces méridionales de la Chine en nous assurant des relations commerciales et de bon voisinage, à travers leurs frontières limitrophes du Tonkin. C’était le but que poursuivait la politique de Jules Ferry et de son précieux conseiller M. Billot, et ce fut, pour moi, un grand honneur d’y avoir collaboré, de loin, à pied d’œuvre Négociateur improvisé, je n’avais pas hésité au moment psychologique, me fiant à mon expérience des hommes et des choses de la Chine impériale, et guidé par une claire vision des intérêts maritimes de la France en Extrême-Orient.


Cette collaboration officielle et passagère, si flatteuse pour un simple capitaine de frégate, prit fin, le 18 mai 1884, à mon départ définitif de Tien-Tsin, où l’amiral Lespès était venu, la veille, afin de me remplacer : auprès de Li-Hong-Tchang, qui lui avait confirmé, dès sa première visite, son accord avec moi sur les conditions d’évacuation des garnisons chinoises du Tonkin ; et, ensuite, auprès du Gouvernement de Pékin, pour y veiller à l’exécution intégrale de toutes les obligations du traité, que j’emportais à Paris.


VICE-AMIRAL FOURNIER.