Page:Revue des Romans (1839).djvu/178

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il fuit les plaisirs, il va traîner à Moscou sa mélancolie. Là, il rencontre Mareska, célèbre par sa beauté, sa fortune et ses talents. Il résiste longtemps ; mais l’enchanteresse passionnée triomphe enfin, et le volage Oscar ne conserve plus qu’un souvenir d’intérêt pour la malheureuse Adèle. Il la retrouve cependant à son retour dans sa patrie. La joie et les regrets des deux amants, la générosité de Mareska, qui sacrifie son amour au bonheur d’une rivale qui ne vivra que pour Oscar, d’autres incidents qu’il serait trop long de rapporter, amènent le dénoûment de cette tragique histoire, dont l’auteur fait plutôt pressentir qu’il ne donne la conclusion, et ce double mystère n’est pas sans intérêt.

Nous connaissons encore de Mme  Daminois : *Léontine de Wertelino, 2 vol. in-12, 1819. — *Maria, 2 vol. in-12, 1819. — Alfred et Zaïda, 3 vol. in-12, 1821. — Lydie, ou la Créole, 4 vol. in-12, 1824. — Charles, ou le Fils naturel, 4 vol. in-12, 1825. — Alaïs, in-12, 1826. — Mes Souvenirs, in-12, 1827. — Une Mosaïque, 2 vol. in-12, 1832. — Le Cloître au XIXe siècle, in-8, 1836.

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DAMPMARTIN (A. H., vicomte de),
né à Uzès, le 30 juin 1755, mort en 1825.


JULES, ou le Frère généreux, précédé d’un essai sur les romans, 2 vol. in-12, 1821. (Réimpression du roman de Gustave, 2 vol. in-12, 1803.) — Le premier titre de ce livre n’a aucun rapport avec le sujet principal, qui est véritablement l’Essai sur les romans. L’anecdote du Frère généreux est narrée, il est vrai, avec toute la simplicité et le naturel qui peuvent la rendre plus touchante ; mais, après tout, ce n’est qu’une anecdote, que son auteur a seulement voulu nous raconter selon son cœur, et qui se trouve, pour ainsi dire, jetée à la suite du second volume de l’Essai sur les romans. Dans cette première partie, écrite d’un bout à l’autre avec beaucoup d’habileté et une grande connaissance des mœurs de chaque époque, M. Dampmartin analyse rapidement tous les genres de romans, depuis les fables des gymnosophistes indiens jusqu’aux contes de nos derniers temps.

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DAVID (Jules A.)


LA BANDE NOIRE, 2 vol. in-8, 1838. — Si l’on doit s’en rapporter aux idées que l’auteur a assez longuement formulées dans sa préface, le romancier qui prétend à autre chose qu’à émouvoir les femmes de chambre sentimentales et les amateurs des théâtres du boulevard, doit s’occuper spécialement de l’analyse du cœur humain et de la société. Fidèle à ses principes, M. Jules David procède à cette analyse en promenant le lecteur sur les bords de la