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GILBERT (L. T.), né à Paris en 1780, mort en 1827.


LA RENÉGATE, 2 vol. in-12, 1822. — Le comte Polo quitte l’Espagne et vient s’établir dans un hôtel garni à Paris, avec ses deux filles, modèles de beauté et de vertu. Dans le même hôtel, se trouvent logés deux colonels français, qui cherchent à séduire les belles Espagnoles, et dont l’un finit par s’introduire la nuit dans leur appartement. Le comte de Polo, averti à temps, prévient le déshonneur de sa fille chérie, envoie un cartel au séducteur, se bat avec lui, et part ensuite pour Genève avec ses deux filles, qu’il place dans une pension dirigée par une baronne protestante. L’aînée se convertit au calvinisme, désole son malheureux père, et devient l’épouse d’un ministre protestant, qui meurt peu de temps après frappé par la foudre. Bientôt elle finit elle-même par rendre le dernier soupir, après avoir donné le jour à un enfant qui ne tarde pas à la suivre dans la tombe.

On a encore de cet auteur : La Fille femme et veuve, imitation burlesque du Renégat de M. d’Arlincourt, in-12, 1822. — Le nouveau Solitaire, in-12, 1822. — Le Pâtre des montagnes noires, 3 vol. in-12, 1822. — Ineptie Bonbec, imitation burlesque d’Ibsiboé, 2 vol. in-12, 1823. — Alma, 3 vol. in-12, 1824. — Le Héros de la mort, 3 vol. in-12, 1824. — Sir Jack, 3 vol. in-12, 1824. — Fortune et Revers, 3 vol. in-12, 1824. — Le Figaro de la révolution, 3 vol. in-12, 1825. — La Fille tombée des nues, imitation burlesque de l’Étrangère, in-12, 1825. — La Lanterne du crime, 4 vol. in-12, 1825. — La Fille du pêcheur, 3 vol. in-12, 1827.

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GIRARD DE PROPIAC (C. J. Ferd.), né vers 1760, mort en 1823.


LA SŒUR DE SAINTE-CAMILLE, ou la Peste de Barcelone, roman historique, 2 vol. in-12, 1822. — Le comte de Rochemaure, désertant la France au commencement de la révolution, a suivi les princes dans l’émigration, et abandonné au séquestre l’antique manoir de ses pères. Après la restauration, il rentre en France avec son fils Adrien, et ils viennent se fixer aux environs de ses anciennes propriétés. Adrien, en se rendant à une maison de campagne, est assez heureux pour sauver la vie à une jeune personne que des coursiers fougueux allaient entraîner dans un précipice. Quelque temps après, le hasard le conduit au château habité par cette jeune personne et son père, M. Beauchamp. Ernestine, c’est le nom de la jeune personne, n’a pu revoir sans émotion son libérateur. La reconnaissance devient de l’amour. Adrien se fait connaître. M. Beauchamp, acquéreur du château de Rochemaure, offre de donner ce domaine en dot à sa fille. Le comte de Rochemaure refuse, et s’oppose également à l’hymen de son fils avec Ernestine. Adrien, désolé, prend le parti de voyager, et son amie obtient la permission d’entrer dans la communauté religieuse des