Page:Revue des Romans (1839).djvu/471

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roïne fait à son nouveau mari ; son pinceau s’anime alors d’un feu très-vif. Rousseau prétend que les femmes ne savent pas peindre l’amour ; l’exemple de Mme Marnézia suffirait pour le réfuter : elle en peint très-bien le moral, et même le physique.

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LOMBARD DE LANGRES (Vincent), né à Langres vers 1765.


GASPARD DE LIMBOURG, ou les Vaudois, suivi de Léonce de Surville, 3 vol. in-12, 1821. — Gaspard de Limbourg est un jeune prêtre doué de toutes les vertus et d’une aimable piété. Après avoir expié par les remords et les austérités de la vie monacale un égarement de jeunesse, il est condamné par la superstition vaudoise à périr au milieu des flammes. — Léonce de Surville, entraîné loin de sa patrie chez les sauvages, y devient amoureux d’une jeune Indienne : le récit de ses amours est plein de grâce, de naturel et de charme ; les mœurs des peuples parmi lesquels il se trouve, et les contrées qu’ils habitent sont décrites avec talent. Enfin, ces deux histoires sont pleines de sentiment et écrites avec une grande pureté de style.

*DÉCAMÉRON FRANÇAIS, nouvelles historiques et contes moraux, 2 vol. in-8, 1828. — Cet ouvrage, malgré son titre, n’a rien de commun avec le célèbre Décaméron de Boccace, ainsi que nous l’apprend l’auteur dans une piquante introduction, qui fait connaître les personnages de la société dans le sein de laquelle les nouvelles qu’il nous donne ont pris naissance. Ces nouvelles, au nombre de quatorze, occupent dix journées ; les plus remarquables sont les trois nouvelles française, américaine et flamande du premier volume, et la nouvelle allemande qui commence le second volume.

Les autres productions de l’auteur sont : Peters, ou le petit Chevrier, in-12, 1805. — *Berthe, ou le Pet mémorable, in-18, 1807. — Contes militaires, in-8, 1810. — *Mémoires de l’exécuteur des hautes œuvres, pour servir à l’histoire de Paris pendant le règne de la terreur, in-8, 1830.

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LORRIS (Guillaume de),
poëte du XIIe siècle, né à Lorris, mort en 1240.


LE ROMAN DE LA ROSE (en vers), par Guillaume de Loris et Jean de Meung, dit Clopinel, avec le Codicile, le Testament et la Remontrance de nature à l’alchimiste. Nouvelle édition, accompagnée d’une préface et d’un glossaire des anciens mots, 3 vol. in-12, 1734. — Cette édition de ce roman est faite sur les plus anciennes éditions, et non sur celle qu’a donnée Clément Marot, qui s’était avisé de changer le style pour le rendre plus