Page:Revue des Romans (1839).djvu/473

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Grèce, en Turquie, en Palestine, et dans toute l’Asie Mineure. Au dénoûment, tous les personnages se trouvant réunis à Nicée ; Kahel empoisonne Robert, accomplissant ainsi sa vengeance, et le duc est enterré dans cette plaine de Nicée, où devaient apparaître, vers la fin du XIe siècle, les chevaliers que Pierre l’Ermite conduisait à la croisade.

LE COMTE DE NÉTY, 2 vol. in-8, 1838. — Taormina ou Tauromin fut assiégée onze fois par les Normands. Selon quelques auteurs arabes, ces nombreux siéges ne furent jamais entièrement levés, ce qui leur faisait dire, avec l’emphase ordinaire à leur style, que la ville de Taurus avait vu cinq mille soleils éclairer les efforts impuissants des chrétiens. M. Lottin de Laval a pris ce siége mémorable pour sujet de son roman. Jourdan Tancrède, comte de Néty, attaque la ville, qui finit par être emportée ; il aime la sultane Ziza, qui passe pour fille de Vittumen, l’émiralem de Catane, mais qui a une autre origine, et qui même est chrétienne. Ce roman est un épopée chevaleresque, ornée de toutes les beautés du genre, combats, tournois, assauts, dangers de toute espèce. Le perfide émiralem s’épuise en inventions pour se délivrer du comte de Néty par le poison ou par le fer. Au moment même où le comte et Ziza sont le plus près du bonheur, la mort les menace de plus près que jamais.

Nous connaissons encore de cet auteur : Les Truands, in-8, 1832. — Un an sur les chemins, 2 vol. in-8, 1837.

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LOURDOUEIX (H. de), ex-censeur royal.


*LES FOLIES DU SIÈCLE, roman philosophique, in-8, 1817. — Le héros de ce roman est un jeune Français, qui revient d’Allemagne la tête chargée d’abstrastions et de gravité. Ses idées métaphysiques deviennent suspectes aux yeux d’un certain docteur Anselm, ami des parents du jeune homme, qui déclare le pauvre Joseph atteint de folie, et annonce à ses parents l’indispensable nécessité de l’envoyer à Charenton. Conduit dans cet hospice par ordonnance du médecin, Joseph se trouve pourtant avoir conservé assez de raison pour bien observer les divers malades dont il est devenu le compagnon d’infortune. Le premier qu’il rencontre est un malheureux dont l’imagination s’est remplie de terreurs et de conspirations qui le poursuivent ; il ne rêve que précipices, qu’explosions et machines infernales. Dans le second chapitre figure un brave guerrier, qui, après avoir participé à une immense gloire militaire, s’est persuadé que la fin du monde est arrivée le jour où il est sorti de la carrière des armes ; il s’était figuré que la terre ne devait produire que des lauriers ; la vue