Page:Revue des religions, Vol 1, 1892.djvu/322

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10 ne te dévêts point, tout d’abord, empare-toi de lui,
il te verra, t’approchera ;
puis, dépouille tes vêtements pour qu’il t’obombre,
et opère sur lui le charme, œuvre de femme ;
ainsi, il s’aliénera des bêtes, qui ont grandi à ses côtés ;
15 et c’est sur toi, que se répandra son amour. »
Donc, Samhatu étala ses grâces, dévoila ses appas,
alors, lui, s’empara d’elle ;
elle ne se dévêtit point, tout d’abord, elle s’empara de lui,
puis, elle dépouilla ses vêtements, alors, lui, l’obombra,
et elle opéra sur lui le charme, œuvre de femme ;
20 ainsi, ce fut sur elle, qu’il répandit son amour. [1]
Durant six jours et sept nuits, Eabani vint et posséda Samhatu ;
mais, quand il fut soûl de plaisir,
de nouveau, il tourna son visage devers son troupeau.
Eabani vit alors, que les gazelles s’en étaient retournées,
25 que les bêtes des champs s’étaient éloignées de lui.
Et Eabani fut tout défait, son corps demeura en suspens,
ses genoux se roidirent, car, son troupeau s’était enfui.
Eabani défaillit, ……… il ne fut plus aussi prompt à la course (?),
il se fit vieux (?), …………… l’intelligence.

  1. Nous avons essayé, d’un bout à l’autre de cette scène, de
    traduire l’image physique par son expression la moins matérielle.
    Ainsi, notre traduction est une sorte de transposition perpétuelle
    du texte. Pour reproduire cette scène dans sa vérité exacte, l’emploi
    du latin eût été de rigueur...