Page:Revue maçonnique, année 11, tome 11, 1848.djvu/253

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Il s’ensuit que l’ordre, devant pourvoir au bien-être de tous ses établissements, doit céder aux loges sur ce produit tout ce qui est nécessaire à leur entretien et un excédent qui puisse les mettre en état, par une sage économie, de remplir d’une manière satisfaisante et solide les vues bienfaisantes de l’institut ; mais qu’il peut et doit s’en réserver une portion pour l’exécution des mêmes projets pour l’ordre en général, et pour subvenir aux frais considérables d’une administration aussi étendue qu’elle est importante. Cette manière de voir plus sage et plus vraie, en prévenant les déprédations et les dépenses inutiles et immodérées, aurait produit en France les effets les plus salutaires, et aurait rendu l’ordre des maçons aussi respectable aux yeux du vulgaire qu’il a été avili par les abus. Pour s’en convaincre, il ne faut que jeter les yeux sur les contrées du nord de l’Europe, où l’esprit de l’institut s’est mieux conservé. On verra avec autant de plaisir que de surprise les immenses secours, que les directoires ont procuré dans toutes les circonstances calamiteuses, et les établissements patriotiques qu’ils y ont formé pour le soulagement de l’humanité. Pourquoi donc les maçons français, aussi compatissants et généreux qu’aucun autre peuple de l’Europe, ne s’empresseraient-ils pas d’imiter de si grands exemples, en s’unissant à un régime si utile et si satisfaisant, surtout lorsqu’ils auront la certitude, que le dépôt des produits et son emploi est rigoureusement surveillé et administré avec sagesse ? C’est ce dont ils vont être instruits par le précis du gouvernement général et particulier de l’Ordre.

précis du gouvernement général de l’ordre des franc-maçons, d’après les lois fondamentales, observées dans le régime réformé et rectifié.

L’ordre entier de la franc-maçonnerie rectifiée est gouverné par un grand-maître général, par des grands maîtres nationaux et administrateurs provinciaux, et par des directoires écossais et des grandes-loges écossaises, qui ont sous leur inspection ou tout l’ordre en entier, ou une nation, ou une province, ou un district, ou un département particulier.

Chaque grande-loge écossaise est composée d’un chef ou président, des officiers nécessaires à la régie de son département et des députés-maîtres qui y sont compris, et qui sont chargés