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périodiques.Archives de Physiologie.

et nerveuses, que partout où il y a une substance grise nerveuse, il y a esprit. »

Étude sur le célèbre philanthrope anglais John Howard.

Parmi les comptes-rendus d’ouvrages, nous signalerons :

Kirkman. Philosophy without assumptions, dont nous avons nous-mêmes parlé dans ce numéro, page 210. L’auteur est caractérisé en ces termes : un certain scepticisme sur toute chose, sauf les prétendues affirmations fondamentales de la conscience.

Harris. Philosophical Treatise on the nature and constitution of Man : deux formidables volumes formant environ 1000 pages. Ce que nous en avons lu nous permet de souscrire au jugement de la Revue anglaise, qui croit qu’une analyse détaillée serait de la peine perdue.

Cox (Edward). The Mechanism of Man : an answer to the question : What am I ? — Le but de l’ouvrage est d’établir l’existence d’une entité distincte du corps. L’auteur est le président d’une compagnie qui s’intitule « Société psychologique de la Grande-Bretagne. »


ARCHIVES BE PHYSIOLOGIE NORMALE ET PATHOLOGIQUE, 1875.

MM ; Garville et Duret. Les fonctions des hémisphères cérébraux. Ce travail est surtout un travail de critique. Après un exposé des résultats auxquels sont arrivés les divers expérimentateurs, et surtout Hitzig et Ferrier, MM. Carville et Duret discutent les objections faites à la théorie des points moteurs par Schiff et M. Dupuy, etc. ; puis dans une troisième partie ils donnent les résultats de leurs propres expériences. Ils ont surtout étudié l’influence de l’extirpation de parties limitées de l’écorce cérébrale ; ils ont vu que chez le chien la destruction de la substance grise du cerveau correspondant aux centres des mouvements des pattes déterminait des troubles spéciaux dans les mouvements, troubles qu’ils ont décrits avec soin, dont ils ont déterminé la durée et qu’ils désignent sous le nom de paralysie de la motricité volontaire. D’une façon générale ils admettent chez le chien les mêmes centres moteurs que ceux que Ferrier a indiqués pour les pattes, les paupières, les muscles de la face. D’après eux le noyau caudé présiderait aux mouvements de progression. La couche optique serait inexcitable et son irritation ne produirait pas de douleur. Les destructions de la capsule interne entraînent soit l’hémiplégie du côté opposé du corps, quand la lésion siège dans les parties antérieures, soit une hémianesthésie du côté opposé quand la lésion siège dans les parties postérieures.

Dans la dernière partie de leur travail, MM. Carville et Duret cherchent à préciser, en combinant les données anatomo-pathologiques aux données physiologiques, la situation probable des centres moteurs chez l’homme.

M. A. Bloch. Expériences sur la vitesse du courant nerveux sensitif de l’homme.