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REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS

VIERTELJAHRSSCHRIFT FUER WISSENSCHAFTLICHE PHILOSOPHIE.

Unter Mitwirkung von C. Gœring. M. Heinze. W. Wundt, herausgegeben von R. Avenarius. (I. Heft, Leipzig, 1876.)

La nouvelle Revue se propose, comme le prospectus l’indique, de concilier la spéculation et la science, en n’assignant à la première d’autres objets et d’autres méthodes que ceux mêmes de la seconde, en écartant par conséquent de ses recherches le suprasensible et l’a priori.

L’Introduction du directeur Avenarius cherche à déterminer le rapport de la philosophie et des sciences. Elles poursuivent un but semblable : réduire à un système de notions générales (Begriffe) les données de l’expérience. Elles diffèrent en ce que chaque science est spéciale, n’embrasse qu’une partie des choses, tandis que la philosophie étudie les choses dans leur ensemble, dans leurs rapports ; en ce que les sciences travaillent isolément, tandis que la philosophie ne peut se passer d’aucune d’elles, et tend à les réunir dans une vaste synthèse. On pourrait même dire que les sciences ne sont complètes, que lorsque la philosophie leur a donné cette unité suprême. Du reste, l’enchaînement logique des notions et la certitude empirique des matériaux ne sont pas moins nécessaires à la philosophie qu’à la science.

Fr. Paulsen : Ueber das Verhältniss der Philosophie zur Wissenschaft (sur le rapport de la philosophie à la science. Étude historique).

Le Dr Paulsen entreprend de justifier par l’histoire les principes exposés dans la précédente introduction. C’est à Kant que l’auteur fait remonter la responsabilité du divorce, qui s’est accusé davantage chez ses successeurs, entre la philosophie et la science, entre la méthode métaphysique et la méthode positive. Il appartient à notre temps de le faire cesser : nous n’avons pour cela qu’à revenir aux enseignements et aux exemples des plus grands philosophes du passé. Le positivisme de la nouvelle école reconnaît la nécessité de construire la théorie de la connaissance et la logique : en ce sens, il se rapproche singulièrement de la doctrine de Mill et de Spencer, mais paraît déterminé à s’abstenir plus sévèrement qu’eux de toute hypothèse théologique.

A. Riehl. Die Englische Logik der Gegenwart : (La logique anglaise du présent, à propos surtout des Principles of science de Stanley Jevons).