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LIARD. — LA LOGIQUE DE STANLEY JEVONS 293

.de q km et la seconde un rapport de m h p. La troisième proposi- tion, qu'il s'agit de déterminer, sera, par la nature de la question proposée, un rapport des deux premières, c'est-à-dire un rapport des rapports qu'elles expriment. Le principe sur lequel nous nous fonderons pour cette déduction est contenu dans la notion même du rapport. Nous pouvons l'énoncer ainsi : Deux termes relatifs à un troisième sont relatifs entre eux. » — « Si la relation de g à m et celle de mk p sont des identités pures ou sans condition, ce même rap- port se transporte entre q et ^, car toute représentation de termes identiques revient analytiquement à celles de termes substituables à volonté les uns aux autres. Notre principe devient : deux termes identiques à un troisième sont identiques entre eux. » — « Au lieu de l'identité totale des trois termes pris deux à deux, supposons une identité par abstraction des différences. Des quantités égales sont précisément identiques en ce sens, identiques, abstraction faite des conditions de lieu, de temps, d'origine et de toutes autres qui peu- vent ne leur être pas communes. Le principe, appliqué au cas de l'égalité ainsi définie, devient : deux quantités égales à une troisième sont égales entre elles. » Enfin dans le domaine de la qualité, le prin- cipe devient : « Be deux termes donnés, lorsque Vun est genre et Vautre espèce d'un même troisième terme, le premier est genre du second; ou autrement : L'espèce de V espèce d'un genre est espèce de ce genre ^. »

Il résulte de tout ce qui précède que la logique formelle, malgré ses prétentions séculaires à une perfection absolue, peut recevoir de notables accroissements. On ne saurait donc trop applaudir aux efforts de ceux qui, comme M. Stanley Jevons, consacrent à en servir les progrès les ressources d'une vaste science et d'un esprit à la fois large et pénétrant.

Louis Liard.

1. Essais de critique générale, 1er essai, 2* édit., t. I, p. 100, sqq.

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