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périodiques.La filosofia delle scuole italiane.

le lien qui unit entre eux la nature perfectible de la société, humaine et l’art qui se superpose à la nature pour la perfectionner. 6° Enfin : L’idée de réduire la civilisation à un art est-elle mûre, quoique la science de la civilisation soit encore peu avancée ? — Bien qu’à notre avis il y ait beaucoup d’illusion dans la détermination tentée à priori par l’auteur des lois nécessaires de la vie des nations, bien que le rôle qu’il attribue à l’idéal soit, selon nous, fort exagéré, ses conceptions sont synthétiques, ses vues assez personnelles, ses réflexions en maint endroit suggestives. Que ce soit du point de vue idéaliste ou du point de vue positiviste, on se rapproche toujours de la vérité, quand on considère la société humaine comme un organisme, au lieu d’y voir un artifice logique, un ensemble de rapports abstraits.

Bibliographie. — Compendio e sintesi della propria filosofia, etc., de Terenzio Mamiani. Nous nous sommes efforcé de donner une analyse exacte de cet ouvrage dans ses parties essentielles. — Stato e Chiesa (l’État et l’Église), de M. Minghetti. Ulrico, Hœpli, 1877. On fait un grand éloge de ce livre et de la politique à la fois ferme et modérée dont il trace le programme. M. Mamiani, auteur de l’article, constate que les principes adoptés par M. Minghetti sont ceux mêmes qu’il a posés sous une forme plus abstraite dans un ouvrage publié en 1868 : Teorica della Religione e dello Stato, e sue speciali attinenze con Roma e le nazioni cattoliche. — Elementi scientifîci di Etica e Diritto, du professeur Angelo Valdarini. Florence, 1877. Elementi scientifîci di morale sociale. Ces traités sont destinés à être mis entre les mains des jeunes gens dans les « Instituts techniques » (écoles professionnelles). — Giuseppe Ferrari, de Carlo Cantoni. Milan, 1877. Nous nous associons au jugement favorable porté ici sur cette intéressante biographie. — Suit une analyse des périodiques, où l’étude de notre collaborateur M. Mabilleau sur le débat engagé entre MM. Fiorentino et L. Ferri est mentionnée avec de vifs éloges, témoignage précieux de la part d’une Revue où l’un des adversaires occupe une place prépondérante.


Le numéro d’octobre de la Revue napolitaine (Giornalo napolitano, etc., diretto da F. Fiorentino) nous est seul parvenu à temps. Le seul article qui touche, par quelque côté, aux études philosophiques, est celui où l’on annonce une nouvelle biographie de Machiavel, dont on loue l’exactitude historique. Cette biographie, de plus de 800 pages, est due à M. P. Villari (Florence, Lemonnier, 1877). Signalons cependant encore une étude critique sur le « Leopardi » de M. Aulard.


Nous trouvons dans la Rassegna Settimanale de Florence, 10 février, un intéressant article qui a pour titre : De la valeur de la méthode subjective en psychologie. L’auteur, dont nous respecterons l’anonyme, relève d’abord assez vivement les défauts de la méthode subjective et l’assimile à la méthode déductive à priori, qui est métaphysique et non