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périodiques.Zeitschrift für philosophie.

Rettig : Sur αἰτία dans le Philèbe. On discute encore pour savoir si le concept d’un Dieu personnel est un élément essentiel de la philosophie de Platon, ou s’il n’en est qu’une donnée accessoire ; et si l’idée de Dieu se confond pour le philosophe avec l’idée du bien. La seconde manière de voir est celle de Zeller. Rettig entreprend de la réfuter par l’examen comparé du Philèbe et du Timée. Il en résulte, selon lui, comme de l’analyse des idées de limite (πέρας) et de cause (αἰτία), que la notion d’un Dieu personnel est bien le plus haut principe de la philosophie de Platon, et que ce dernier n’a pas négligé, comme le lui reproche Zeller, de concilier sa foi religieuse avec ses conceptions philosophiques.

Th. de Varnbuler : Démonstration rigoureuse de la philosophie absolue. Nous nous bornons à reproduire les dernières lignes de cette troisième dissertation, où la métaphysique nuageuse et quintessenciée de l’auteur nous livre enfin ses suprêmes conclusions : « La fin dernière de la raison ne peut être que la réalisation parfaite de l’être pur… Cet idéal ne sera réalisé que dans une vie future et dans un monde tout nouveau, produit de la raison arrivée à son entier développement, tout comme le monde actuel manifeste la vie de la raison pure. »

Dreher : De l’Interprétation des perceptions sensibles (2e  article).

La conscience ne saisit que les résultats d’un travail dont les éléments, les conditions, le mode doivent être demandés à l’analyse de l’activité inconsciente du moi. L’étude des perceptions optiques, depuis les beaux travaux de Helmholtz et de Wundt, met cette vérité en pleine lumière. Les énergies inconscientes de l’âme construisent pour la conscience, en vertu des lois qui leur sont propres, le monde extérieur, c’est-à-dire le monde de la matière, et transportent ainsi hors de nous les excitations qu’a subies le cerveau.

Frédéric de Varenbach : La Chose en soi comme concept critique et limitatif.

La chose en soi n’est ni l’être des éléates, ni l’absolu des philosophes de l’identité, ni un concept purement imaginaire ou contradictoire, comme Liebmann le prétend. Elle demeure pour Varenbach ce qu’elle est dans la doctrine conséquente du kantisme, un principe salutaire et limitatif de l’entendement, ainsi que Caspari l’a très-bien montré.

Schellwien : Sur la genèse et la critique de la théorie de la connaissance. L’ancien empirisme perd tous les jours du terrain. Les savants eux-mêmes reconnaissent que la pensée ne peut être dérivée de la matière ; mais ils se retranchent, sur les questions de principes, dans un scepticisme plus ou moins conséquent, qu’ils cherchent vainement à autoriser du criticisme de Kant. Ils confondent sans cesse, ce que ce dernier a toujours évité, l’élément empirique et l’élément transcendantal de la connaissance.

Ulrici : À propos de la philosophie scientifique, réplique d’Ulrici à Avenarius. Ulrici soutient qu’il n’a rien à changer à son premier jugement et que la doctrine professée par le directeur de la Vierteljahrsschrift