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REVUE DES PÉRIODIQUES


THE JOURNAL OF MENTAL SCIENCE.

Avril et juillet 1877, dirigé par Maudsley et Clouston.

Lauder Lindsay. — La pathologie de l’esprit chez les animaux inférieurs. Dans les premières pages de son article, M. L. Lindsay s’attache à démontrer l’utilité de l’étude qu’il fait, au point de vue des dangers que l’homme peut courir, par suite des troubles mentaux chez les animaux qui l’entourent. Puis, après avoir engagé les jeunes médecins et observateurs à le suivre dans ses recherches, il aborde son sujet proprement dit.

Il constate que les animaux, depuis les insectes (les fourmis, les abeilles) jusqu’aux vertébrés supérieurs (le gorille, etc.), peuvent être affectés de troubles mentaux analogues à ceux qui se présentent chez l’homme. Mais il ne s’est pas donné pour but de faire un exposé systématique de la classification, de l’étiologie de ces phénomènes morbides ; il s’est borné au rôle plus facile d’exposer quelques exemples recueillis à des sources diverses, et qui, pour la plupart, ont surtout un intérêt anecdotique. C’est ainsi qu’il parle de l’érotomanie du chameau, des cerfs, qu’il rappelle que Burton recommande pour traiter la nostalgie chez le gorille, de donner à cet animal un compagnon humain « né dans l’Afrique équatoriale ». L’article se termine par une longue bibliographie, où se trouve la liste de 26 ouvrages qui peuvent être consultés sur cette question.

Outre le travail précédent, le numéro d’avril contient la traduction de l’article de M. Taine : « Les vibrations cérébrales et la pensée », publié par la Revue philosophique au mois de janvier.

Dans le numéro de juillet nous n’avons à relever que quelques citations d’un article de M. Romanes sur la conscience chez les animaux. Comme exemple de sympathie M. Romanes rapporte le fait suivant que nous analysons sommairement. Aux Zoologicat Gardens, il y avait dans la même cage deux babouins et dans une cage voisine un cynocéphale ; l’un des babouins ayant voulu voler une noix du cynocéphale, celui-ci saisit le bras du voleur entre ses dents et lui infligea une sévère correction ; le babouin se retira au milieu de sa cage, en gémissant, en serrant son bras contre sa poitrine : alors son camarade s’approcha de