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l’esprit philosophique, surtout dans un sujet comme celui de l’origine et de la formation du langage.

Sebastiano Turbiglio. Benedetto Spinoza e le transformazioni del suo pensiero (Roma, Paravia, 1875).

L’auteur, connu déjà par ses écrits sur Descartes, Malebranche et Locke, s’attache à nous faire connaître dans Spinoza non le génie systématique, amoureux de la déduction et de la rigueur mathématique qu’on est habitué à voir exclusivement en lui ; mais un génie ouvert aux inspirations les plus variées dont la pensée a successivement été traversée par trois systèmes différents, car « Lo Spinoza aveva un intuito divino e una ragione mediocre. »


ATHENÆUM

(Année 1876, nos 1 et 2.)

L’Athenæum, (Monatsschrift für Anthropologie, Hygieine, Moralstatistik, Bevölkerungs, und Curturwissenchaft, Pædagogik, und die Lehre von den Krankheitursachen) paraît à Iéna (Costenoble) par livraisons mensuelles. Cette revue est de fondation récente : le numéro 1er a paru en avril 1875. Elle est dirigée par le Dr E. Reich, qui a publié un grand nombre d’ouvrages sur des questions médicales et sociales (son nouveau livre, Ueber die Volksseele, sera bientôt étudié par nous). Comme on peut le voir par le titre même, l’Athenæum est consacré à un grand nombre de questions qui ne touchent que très-indirectement à la philosophie puisqu’il s’occupe de l’hygiène, de la statistique, de l’étiologie des maladies, etc. Il se propose surtout un but pratique qui peut se résumer en quelques mots : « Fonder sur la physiologie une explication scientifique de la nature de l’homme et de son développement comme être civilisé, et trouver les moyens propres à augmenter son bien-être. »

Les numéros de l’année dernière contiennent un grand nombre de comptes-rendus d’ouvrages récents, dus au Dr Reich et qui témoignent chez lui d’une rare activité.

Parmi les articles de nature très-variée que contiennent les deux premiers numéros de cette année, nous devons nous borner à signaler ceux qui ont pour nous un intérêt plus direct, en négligeant ceux qui appartiennent à d’autres domaines.

Dr Reich, Sur la maladie morale, dans le numéro I, et « de l’Influence de l’organisme sur le moral, » dans le no II.

Ces deux articles sont riches de faits et de considérations intéressantes, empruntées aux ouvrages des principaux aliénistes.

Dr E. von Hartmann, sur la liberté morale.

L’introduction (numéro I) analyse finement les diverses acceptions du