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tible à des lois, a conduit si loin ceux qui s’opposent aux vues mécaniques qu’ils ont résisté aux essais que l’on a faits d’appliquer la « loi d’association, » parce que cette loi rendrait les phénomènes mentaux moins mystérieux. Ils préfèrent invoquer l’instinct, ou les idées fondamentales comme plus profondes et plus religieuses.

Si cependant nous regardons l’organisme comme un mécanisme vital, ou un mécanisme sensitif, nous nous débarrassons des mots qui peuvent conduire à une fausse interprétation : et en même temps, tout en admettant tous les faits qui justifient l’idée d’une spontanéité, d’une volonté libre, nous les interprétons comme dépendant rigoureusement d’une causalité organique. Je ne dis pas que cette interprétation n’est pas difficile, je dis seulement que l’interprétation spiritualiste est illusoire.

G. H. Lewes.