Page:Revue philosophique de la France et de l’étranger, tome IX, 1880.djvu/714

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


REVUE DES PÉRIODIQUES




ARCHIVES DE PHYSIOLOGIE NORMALE ET PATHOLOGIQUE.

nos 5 et 6, 1879.

J. Parrot. Sur le développement du cerveau chez les enfants du premier âge. Nous extrayons de ce travail quelques détails qui nous paraissent de nature à intéresser nos lecteurs :

« Le cerveau commence par être mou, semi-transparent, friable, très aqueux, de teinte à peu près uniforme et d’apparence homogène ; puis il se condense, prend une solidité plus grande ; et deux colorations principales y apparaissent. La couche corticale du manteau tend à devenir grise, et la substance médullaire s’accuse par une teinte grenat ou violacée, qui de jour en jour se forme et prend des contours plus nets. Plus tard s’y montrent des stries blanches formées par des tubes à myéline, dont le nombre et l’état de perfection s’accroissent progressivement, en sorte que la couleur blanche finit par y exister d’une manière exclusive ; etc. »

Ce sont ces modifications de couleur des différentes parties de l’encéphale que M. Parrot s’est proposé d’étudier. M. Parrot répond, avec raison, que, réduit à ces proportions, le sujet présente encore un certain intérêt, vu que par la couleur on peut suivre le développement de la substance médullaire du cerveau et par là-même celui de la substance grise qui lui est parallèle.

Chez les enfants nés avant terme ou dont le développement est en retard, le cerveau, très aqueux, semi-transparent, a la consistance d’une crème prise, et l’on n’y voit qu’une très petite quantité de substance blanche, sous la forme de tractus déliés et séparés les uns des autres, dans Je pédoncule, la couche optique et la région postérieure de la capsule interne. La substance blanche qui correspond aux circonvolutions qui bordent la scissure de Rolando ne s’accuse que par une légère teinte violacée. La partie antérieure, prérolandique, du cerveau, est uniforme ; les substances corticales et médullaires sont confondues, tandis qu’en arrière de la scissure, sur un certain nombre de pièces, la partie centrale des plis, sans être très nette, se dessine en violet ou par une teinte grenat d’intensité variable.

Au moment de la naissance, on trouve des faisceaux de substance médullaire qui s’étendent du pédoncule au lobe paracentral. La capsule interne est souvent blanche dans ses parties postérieures.

À la fin du premier mois, la capsule interne tout entière est blanche ; mais ce n’est qu’à partir du troisième mois que la substance médullaire des circonvolutions de Rolando a la même couleur. Du troisième au sixième mois, des tractus blancs apparaissent dans la corne occipi-