direction de la vitesse dont est animée la matière remplissant chacun des éléments de volume du système[1] ».
Les variables α, β,… λ, se subdivisent ensuite en deux groupes : celles qui ne peuvent plus varier par rapport au temps, le système matériel étant immobile dans l’espace, tandis que les autres peuvent encore varier : le corps est dit alors en repos. Il serait dit en équilibre si aucune des variables ne subissait de variation. On voit que l’expression : état d’équilibre a un sens bien plus complet que celle d’état de repos, seul considéré par l’ancienne mécanique.
Si, à la fin de la modification les variables ont repris leur valeur initiale, le système a parcouru par définition un cycle fermé.
« Parmi les variables servant à définir l’état d’un système, il en est une dont le rôle (dans le système ici exposé) aura une importance toute particulière ; cette variable c’est la température ». Allons-nous avoir ici un appel à l’expérience ? Il semble inévitable. Duhem pourtant trouve le moyen de rester dans son formalisme. Cette propriété des corps « que nous caractérisons par les mots : être chaud, être froid, être plus ou moins chaud, notre faculté d’abstraction ne tarde pas à lui attribuer des caractères que la sensation ne nous marque pas ». On transforme ainsi cette intuition sensible dans le concept quantitatif de température.
Ceci fait, « nous admettons comme exacte la loi suivante : Pour qu’un système isolé soit en équilibre, il est nécessaire que toutes les parties matérielles qui composent ce système soient également chaudes[2] ».
Cette proposition, ici toute conventionnelle, justifie la place privilégiée de la variable température.
Elle devient le critérium nécessaire de l’équilibre, c’est-à-dire l’échelle à laquelle se pourront référer toutes les variations des variables.
3. — Le lecteur a été certainement frappé par toutes les expressions comme : nous choisirons…, nous admettrons comme exacte…, nous conviendrons de…, etc. Il a surtout
