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tel système, nous devons donc avoir les yeux constamment fixés sur l’abrogation du Restriction-bill.

La seule garantie que puisse avoir légitimement le public contre l’imprévoyance de la banque consiste à l’obliger à rembourser ses billets en espèces. Or, l’on ne peut atteindre ce résultat qu’en diminuant le montant des bank-notes en circulation, jusqu’à ce que le prix nominal de l’or ait été ramené à celui de la monnaie.

Je termine ici : heureux si mes faibles efforts ont pu diriger l’attention générale sur une étude approfondie de la situation de nos agents monétaires. Je sais trop, d’ailleurs, que je n’ai rien ajouté aux arguments dont la discussion a été enrichie par un grand nombre d’écrivains habiles et spéciaux. Non, je n’ai pas une telle ambition. Mon but a été d’introduire une enquête impartiale et calme dans une question si importante pour l’État, et que l’on ne pouvait négliger sans préparer des conséquences que déplorerait tout homme ami de son pays.



APPENDICE.




Le public ayant désiré une seconde édition de ce pamphlet, je m’autorise de cette circonstance pour discuter les observations que les rédacteurs de la Revue d’Édimbourg m’ont fait l’honneur de présenter, dans leurs derniers numéros, sur quelques passages de mon écrit. Cette réponse m’est dictée par la conviction où je suis que la discussion, en jetant un nouveau jour sur toutes les faces du sujet, hâtera le remède contre les abus existants et tendra à nous préserver du danger d’une rechute pour l’avenir.

Les rédacteurs de la Revue ont dit dans un article relatif à la dépréciation des agents monétaires : « Le grand vice du travail de M. Ricardo consiste dans ses vues partiales sur les causes qui régissent le cours du change. Il attribue exclusivement l’existence des changes favorables et défavorables à une circulation exubérante ou chétive, et il dédaigne d’envisager, comme cause initiale d’un excédant temporaire des importations sur les exportations ou des exportations sur les importations, les désirs ou les besoins si mobiles des différentes sociétés. »