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Sophie, ou

Toi, toi que je regrette
Preſſe, preſſe les inſtans,
De mon ame inquiette
Viens calmer les tourmens.



Scène II.

SOPHIE, NISON.
Nison, qui entre par la Porte du fond & dit avec empreſſement.

MAdame… Mademoiſelle…

Sophie.

Pourquoi cet empreſſement, qu’avez-vous Niſon ?

Nison.

Eh, Madame, votre mari…

Sophie.

Paix, ne prononcez jamais ce nom ; ſi l’on vous entendoit, je ſerois perdue, que venez vous m’apprendre ?

Nison.

Qu’enfin après un mois d’abſence, mon cher Maître… votre Mari… (Sophie lui fait ſigne) je veux dire Monſieur Clairville, le fils de votre tuteur, vient d’arriver dans l’inſtant.

Sophie avec beaucoup de joie.

En vérité ?

Nison.

Oui, en vérité, Madame, je viens de le