Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/401

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pote, chacun s’étudie à connaître les goûts, les passions, les caprices du maître. S’il est bon, humain, l’on s’efforce de l’imiter pour gagner son estime et ses faveurs. S’il est cruel, impérieux, on l’imite également, et souvent d’autant mieux. Depuis le sergent jusqu’au colonel, chacun cherche à faire valoir sa part d’autorité, avec d’autant plus d’arrogance et de sévérité que cette part est plus faible. Même de nos jours, partout où le pouvoir est exercé par des militaires, la vie est rendue intolérable. Que ne devait-il pas en être alors ! Nous avons vu, par des extraits d’une requête présentée par des habitants d’Halifax, quelle oppression Lawrence faisait peser sur eux.

Les Acadiens auraient-ils pu y échapper davantage !



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    que Richard ajouta, dans le MS. original — fol. 557, des considérations dont on ne saisit pas le lien direct avec ce qui précède.

    Dans l’édition anglaise, ce chapitre 27 finit un peu court ; tel que nous le donnons d’après le MS., il a l’air d’avoir une queue rapportée.