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occupations chéries, l’ennui, le désœuvrement le conduisirent rapidement vers la tombe, où il descendit le 13 juin 1826. On a écrit au crayon sur la pierre cet article de son testament : Je lègue ma bibliothèque à l’élève en médecine qui aura montré le plus de connaissances en philosophie et en bibliographie médicales.

Non loin de là s’élève une sépulture de famille en forme gothique, formant une espèce de cône soutenu par quatre colonnes… C’est la sépulture de la famille Durand. Virginie Durand y est descendue le 16 mars 1820 ; et son père, Julien Durand, le 23 janvier 1828. On ne lit pas sans attendrissement les huit vers suivans, que l’on a gravés sur la pierre tumulaire qui recouvre la dépouille mortelle du père et de la fille.


La mort cruelle, ô tendre Virginie !
D’un coup soudain moissonna tes quinze ans ;
Et le tombeau d’une fille chérie
D’un père en deuil reçut les pleurs brûlans.
Lorsque sans cesse il déplorait ta perte,
Frappé lui même, il cessa de gémir ;
Sous ses genoux ta tombe s’est ouverte,
À tes côtés il est venu mourir.


À deux pas de ce monument de forme gothique, est un autre temple soutenu par huit colonnes de pierre ; dans l’intérieur est un sarcophage en pierre et en marbre, dont l’épitaphe nous apprend que M. Thierry, qui, à l’âge de 69 ans, est descendu là le 3 juin 1816, fut non seulement un marchand de bois, mais, qui plus est, un marchand de bois carré.

XXVIIIe DIVISION.

Sur le bord du chemin qui sépare la 28e division de la 29e, nous apercevons le cippe en pierre qui recouvre la cendre d’un commerçant estimable, chéri de sa famille et de ses nombreux ouvriers. M. Cercou, dont le buste en bronze fort bien sculpté surmonte l’épitaphe, fut enlevé à ceux qui