Page:Richard - Le véritable conducteur aux Cimetières du Père La Chaise, Montmartre, Mont-Parnasse et Vaugirard.djvu/225

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nom, sur le revers de laquelle on a gravé les deux vers suivans :

Sage amitié, mon cœur se repose avec toi :
Le monde ou tu n’es pas est un désert pour moi.

Non loin de là et sur la même ligne, repose, sous une simple pierre tumulaire et à côté de son père, Louis Buligot, jeune homme de 28 ans, mort le 1er jour de l’an 1828. On a gravé sur sa tombe le quatrain, suivant, qui n’est pas sans quelque mérite :

Tu n’eus que des amis pendant ton court passage,
Quand on te connaissait il fallait te chérir ;
Qui de nous eût pensé qu’au printemps de ton âge
Il faudrait te pleurer ! An ! c’est trop tôt mourir.

Un peu plus loin, en tournant la division, et en face du bosquet du Dragon, est la tombe de l’épouse de M. Hinaut, layetier emballeur, décédée à l’âge de 57 ans, en sa maison, rue et quartier du faubourg St.-Antoine, n. 59. On a consacré à sa mémoire les vers suivans, qui sont plus d’un époux que d’un poète :

Elle fut constamment une épouse fidèle ;
De toutes les vertus elle offrit le modèle :
Son époux accablé d’une juste douleur,
Et sentant vivement le poids de son malheur,
A voulu consacrer à jamais sa mémoire.
Que Dieu daigne l’admettre au séjour de la gloire !

En face du général Foy, sur le bord du chemin septentrional, est la colonne de marbre blanc, surmontée d’une croix, qui recouvre les restes sacrés de Mme Gontié, enlevée à sa famille à l’âge de 47 ans, le 10 mars 1828. Sur cette tombe on lit les vers suivans :

Dans nos cœurs tu vivras toujours,
Tendre épouse, mère chérie ;
l’instant où tu perdis la vie
Fut le dernier de nos beaux jours.

Pres de là, sur la même ligne, est un cippe de marbre, surmonté d’une croix, que M. Lemoine a