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FORMES EXTÉRIEURES DU TRONC.


Article premier. — POITRINE.


La poitrine occupe toute la partie antérieure du thorax. Elle se subdivise naturellement en plusieurs régions : la région sternale au milieu, et, sur les côtés, la région mammaire et la région sous-mammaire.


§ 1. — Région sternale. (Pl. 77.)


Située sur la ligne médiane, la région sternale repose sur l’os sternum. Elle s’étend de la fourchette sternale au creux épigastrique ; elle est bornée latéralement par les reliefs des muscles pectoraux qui la transforment en une sorte de gouttière, dont la profondeur varie avec leur propre développement. La dépression est plus marquée dans la moitié inférieure, ce qui tient à ce que les pectoraux vont en augmentant d’épaisseur de haut en bas.

Cette région est formée de deux plans distincts : l’un supérieur, plus court et plus large, répond à la première pièce sternale ; l’autre, plus étroit, règne au-dessous, sur toute l’étendue du corps de l’os. Ces deux plans sont séparés par la saillie transversale due à l’articulation de la première pièce sternale avec la seconde.

Inférieurement, la gouttière sternale s’élargit en un méplat de forme triangulaire, occasionné par l’écartement des fibres musculaires à ce niveau ; disposition que l’on comprendra facilement, si l’on se souvient que l’insertion du muscle pectoral, sur les côtés du sternum, ne se fait point suivant une ligne droite, mais suivant une ligne courbe à convexité tournée vers le plan médian du corps.

Enfin, la situation plus profonde de l’appendice xyphoïde est la cause première d’une dépression située à son niveau et que l’on nomme creux épigastrique.

Ce creux est limité, supérieurement, par un ligament en arcade qui unit les cartilages des dernières côtes, au devant de l’appendice xyphoïde. Sur les côtés, proéminent les cartilages costaux eux-mêmes. En bas, ses limites, plus indécises, sont formées par l’écartement des extrémités supérieures des muscles droits de l’abdomen. Le creux épigastrique doit sa constance à cette disposition des fibres musculaires qui le bordent, mais on comprend que sa forme variera suivant le volume des muscles eux-mêmes.

L’extrémité inférieure de l’appendice xyphoïde, recourbée en avant, forme parfois une petite éminence à la partie inférieure du creux épigastrique.