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MORPHOLOGIE.

effet, la descente de l’olécrane amène un allongement proportionnel de la moitié supérieure du membre. On pourrait remplacer avec avantage le point olécranien par le point condylien, situé au fond de la dépression condylienne, et qui, dans la flexion du coude, a l’avantage de ne point changer de place. Mais il nous faut encore faire observer que suivant la position de l’humérus, la longueur du bras, ainsi mesurée de l’acromion au point condylien, est susceptible de quelques changements. C’est ainsi qu’elle se raccourcit dans l’élévation du bras en dehors, tandis qu’elle s’allonge si le bras est porté horizontalement en avant.

La tête est divisée par moitié par la ligne des yeux ; les autres subdivisions données par J. Cousin peuvent être consultées avec fruit, en faisant remarquer toutefois que le nez, qui occupe la troisième division, est trop long, et que la quatrième division devient trop étroite pour contenir la bouche et le menton. Léonard de Vinci donne une autre mesure qui paraît généralement exacte, c’est celle-ci : la base du nez occupe le milieu entre l’arcade sourcilière et la base du menton.

La distance du menton au creux sus-sternal est d’un tiers de tête.

Les principales mesures de largeur du tronc sont les suivantes : la plus grande largeur des épaules est de deux têtes ; la distance qui sépare les deux fossettes sous-claviculaires égale une tête ; la largeur de la poitrine au niveau de l’aisselle est d’une tête et demie ; l’intervalle qui sépare les deux tetons mesure moins d’une tête ; le diamètre bi-iliaque dépasse une tête ; enfin le diamètre bi-trochantérien est d’une tête et demie.

Parmi les mesures de hauteur du tronc, celles qui suivent sont faciles à retenir : de l’épine iliaque à la clavicule, il y a deux têtes ; on compte une tête et demie de la clavicule à la saillie costo-abdominale en avant, et au défaut des côtes en arrière ; ces deux points indiquent la limite supérieure du flanc, qui aurait donc en avant une demi-tête de hauteur et en arrière beaucoup moins. On compte une tête du bord supérieur du trapèze à l’angle inférieur de l’omoplate. La douzième vertèbre dorsale se trouve située environ au milieu de la troisième division du torse.

Enfin, la distance du creux sternal au pubis en avant égale en arrière celle de la proéminente au sommet du sacrum.

La longueur du pied dépasse la hauteur de la tête d’un septième environ.


Pour résumer ce qui précède, j’indiquerai sommairement quelques-unes des parties du corps qui ont une commune mesure :