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MUSCLES DU TRONC ET DU COU.


Grand complexus. (Pl. 39, fig. 1 et 2.)


Muscle allongé, profondément situé au voisinage de la ligne médiane à la partie postérieure du cou où il est le plus épais, le grand complexus descend en s’effilant jusqu’à la partie moyenne du dos.

Insertions : d’une part, à l’occipital (empreinte rugueuse située en dehors de la crête occipitale externe et entre les deux lignes courbes) ;

D’autre part, aux vertèbres cervicales, moins l’atlas (apophyses articulaires et transverses), aux vertèbres dorsales (apophyses transverses des six premières, apophyses épineuses de la première et de la deuxième).

Action. — Il étend la tête et tourne la face du côté opposé.

Le grand complexus joue un rôle important dans les formes extérieures de la nuque. Bien qu’il soit profondément situé et recouvert par les splénius et la partie supérieure du trapèze, son modelé se traduit extérieurement par deux saillies longitudinales situées de chaque côté de la ligne médiane. Chez les sujets très maigres, ces reliefs sont exagérés sous la forme de deux véritables cordes, séparées par un sillon d’autant plus profond qu’il est plus proche de l’occipital.

Chez les sujets jeunes, bien musclés, les deux saillies se fondent en une sorte de méplat toujours un peu déprimé sur la ligne médiane et marqué d’une dépression plus accentuée près de l’attache du muscle à l’occipital. Cette fossette constante, mais d’ordinaire masquée par la chevelure, répond à la protubérance occipitale externe.

Ce muscle forme le relief dont il vient d’être question par son bord postérieur épais et tendu en quelque sorte à la manière d’une corde entre le dos et l’occipital. Le sillon de la dépression médiane correspond au ligament de la nuque qui les sépare.


Petit complexus. (Pl. 39, fig. 1 et 2.)


Placé sur les côtés et en dehors du muscle précédent.

Insertions : d’une part, à l’apophyse mastoïde du temporal (bord postérieur et sommet) ;

D’autre part, aux quatre dernières vertèbres cervicales (apophyses transverses).

Action. — Il incline la tête latéralement.


Splénius. (Pl. 39, fig. 3 et 4.)


Insertions : d’une part, au ligament de la nuque, à la septième vertèbre cervicale et aux cinq premières dorsales (apophyses épineuses) ;