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L’ANAPHYLAXIE

ture. Une température de 120° pendant 3 minutes est-elle comparable à une température de 100° pendant 30 minutes et de 90° pendant une heure ?

On doit donc se contenter de cette indication générale, assez vague, mais certaine cependant ; que par le chauffage on diminue beaucoup la toxicité, et notablement l’effet anaphylactisant.

On peut alors en définitive supposer, avec Dœrr et avec Besredka, que la substance anaphylactisante (quelle qu’elle soit) est lentement et progressivement détruite par la chaleur (quand elle est en dissolution) ; elle est donc, dans une certaine mesure, en solution aqueuse, thermostable.

Si nous abordons maintenant l’étude de la substance déchaînante, nous nous heurterons aux mêmes difficultés.

Dans certains cas, la toxine chauffée à 103° pendant 3 minutes a gardé tout son pouvoir déchaînant, comme l’indique l’expérience suivante.