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L’ANAPHYLAXIE

mélangés à du sérum d’âne ou de cheval sont sans nocivité. Belin en conclut que la sensibilisation de la mère amène la sensibilisation du fœtus avec fixation de toxogénine dans les cellules encéphaliques.

Mentionnons aussi les intéressantes expériences d’Achard et Flandin qui, faisant l’extrait cérébral du cerveau de cobayes morts d’anaphylaxie aiguë, ont constaté que cet extrait est toxique, alors que l’extrait cérébral de cobayes normaux ne possède aucune toxicité.

Dans l’excellente analyse qu’il a donnée de l’anaphylaxie, Dœrr discute avec soin cette question de l’apotoxine, et il arrive à une conclusion presque nécessaire ; à savoir que l’hypothèse la plus simple est que l’anaphylactogène (c’est-à-dire la toxogénine) se combine avec l’antigène pour donner un nouveau poison (anaphylaktisches Gift), lequel serait, dans la terminologie que j’ai proposée, l’apotoxine. Il rappelle les expériences de Friedberger sur la